Prix littéraires Radio-Canada
Aussi paradoxal que cela puisse être, à l’heure où l’Éducation Nationale a pris des dispositions pour biffer l’écriture d’invention des épreuves du baccalauréat en accord avec la réforme annoncée pour 2021,[1] la création littéraire connaît un essor sans précédent à l’Université qui, depuis peu, multiplie les formations diplômantes dans ce domaine. Violaine Houdart-Merot, instigatrice du master de création littéraire et du doctorat de recherche en création de l’Université de Cergy-Pontoise, signe un précis synoptique aux Presses Universitaires de Vincennes qui développe les enjeux de ce filon prometteur.

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Jean-François Vernay : Avez-vous conçu La création littéraire à l’université, véritable recensement de l’engouement pour ces nouvelles pratiques vivantes de la littérature dans l’enseignement supérieur, comme une réplique enthousiaste aux déclinologues de la culture littéraire française ? Voyez-vous dans cette exploration vivante un levier fiable pour retrouver la passion dans la filière Lettres ?

Violaine Houdart-Merot : J’ai en effet la conviction que l’exploration vivante de la littérature, par des pratiques d’écriture, est un levier pour redonner du sens aux études de lettres et même, vous avez raison, de l’enthousiasme. Cet enthousiasme, je l’ai d’abord observé auprès des étudiants de licence de lettres auxquels nous avons proposé des ateliers d’écriture créative et, encore plus auprès des étudiants en master de création littéraire de mon université: ce sont des étudiants passionnés et de ce fait passionnants. A partir du moment où l’on rend les étudiants actifs, où on leur propose d’expérimenter eux-mêmes des formes littéraires, de découvrir la littérature de l’intérieur par la pratique, où l’on ne cantonne plus les études littéraires à la seule lecture critique des oeuvres, celles-ci prennent du sens. Je pense que le fond du problème est d’appréhender la littérature comme un art à part entière, comme dans les écoles d’art ou les conservatoires de musique.

Jean-François Vernay : Dans un entretien accordé à Diacritik,[2] vous avez déclaré que « la littérature est le seul art que l’on n’enseigne pas comme un art », d’où l’idée novatrice d’une exploration vivante de la littérature. Et pourtant, à vous lire, la littérature en question se pratique essentiellement dans sa dimension scripturaire. Qu’en est-il des formes oralisées de la littérature, voire même des prestations artistiques et des lectures cénaculaires évoquées par Vincent Laisney dans son dernier ouvrage En lisant en écoutant (2017) ? Sont-elles intégrées dans les formations universitaires proposées à l’heure actuelle en France?

Violaine Houdart-Merot : Cette dimension est également très présente, de plusieurs manières, et il me semble que je l’évoque un peu dans mon livre. Le dispositif de l’atelier d’écriture en licence suppose de partager collectivement ce que l’on a écrit (ou réécrit d’une séance à l’autre) par une lecture à haute voix. L’atelier de ce fait est aussi un lieu d’entraînement à des lectures “cénaculaires”. À l’université de Cergy-Pontoise, nous avons également mis en place, toujours en licence, un atelier spécifiquement consacré aux performances orales, animé par d’anciens étudiants, slameurs ou spécialistes de poésie-action comme Marin Fouqué. Un module du master de création littéraire est également consacré à la lecture orale et performée.

Des écrivains sont régulièrement invités à l’occasion de nos séminaires à venir lire ou performer leurs oeuvres.

Par ailleurs, nous multiplions les occasions pour les étudiants de présenter leurs travaux en public, à la Maison de la poésie par exemple ou dans le cadre de festivals. C’est aussi le cas pour le master de création littéraire de Paris 8 ou du Havre. À Cergy, parmi les écrivains invités chaque année dans le cadre des master class, on trouve le poète sonore Antoine Boute ou bien le performeur et “poète improvisé” Charles Pennequin. Des écrivains sont régulièrement invités à l’occasion de nos séminaires à venir lire ou performer leurs oeuvres. On peut citer aussi le module consacré aux enjeux professionnels du numérique qui permet aux étudiants de se frotter aux formes diverses d’expression artistique sur internet. Ils ont un blog et peuvent y poster images et videos en lien avec leurs textes.

Enfin, plusieurs étudiants travaillent spécifiquement sur des formes de poésie sonore. La jeune poétesse Laura Vasquez a obtenu cette année un contrat doctoral pour  une recherche-création qui porte sur ces questions d’oralité. Dans ces nouvelles formations, la dimension collective est essentielle: les étudiants forment de fait de petits cénacles, se lisent entre eux, se relisent et s’entraident. Nous avons même prévu dans leur programme des plages horaires où ils peuvent se retrouver ensemble, que nous avons appelées “studios de création”. L’un des effets les plus enthousiasmants de ce master mis en place il y a quatre ans à Cergy réside précisément dans la grande solidarité qui existe entre les étudiants. Il y a deux ans, trois d’entre eux ont réussi à écrire ensemble un roman à trois voix, Les trois cavaliers qui devrait donner lieu à une version scénarisée, façon feuilleton radiophonique. La solitude de l’écrivain souffrant en silence n’est pas une fatalité.

Jean-François Vernay : Je remarque que la littérature est souvent en dialogue avec la musique. Existe t-il des pistes pour exploiter cette relation symbiotique  dans les ateliers littéraires afin de favoriser la créativité  ?  

Violaine Houdart-Merot : Certaines séances d’ateliers, dès la licence sont consacrées particulièrement au travail sur le rythme, par la confrontation avec différentes écritures poétiques, par l’oralité, et aussi parfois en proposant aux étudiants d’écrire avec de la musique, en se laissant guider par son rythme. D’ailleurs un certain nombre d’étudiants ont l’habitude d’écrire en écoutant de la musique et ces musiques sont pour eux fortement inspiratrices, sans parler de ceux qui pratiquent la chanson.

Jean-François Vernay : Pensez-vous que l’édition française contemporaine puisse jouer pleinement son rôle de caisse de résonance en encourageant la dissémination de la recherche en création littéraire ? Quelles revues françaises pourraient accueillir ces expériences poiétiques multimédias ? Vers quels pays les éditeurs de l’Hexagone pourraient-ils se tourner pour y trouver une source d’inspiration ?

François Bon ©François Bon
François Bon ©François Bon

Violaine Houdart-Merot : Ce serait formidable que l’édition contemporaine en France joue dans cette aventure un rôle de caisse de résonance. Mais ce n’est pas encore le cas. Une enquête comparative menée par AMarie Petitjean en 2015 entre les États-Unis et la France (qui va être publiée prochainement dans un ouvrage collectif sur les revues de poésie de 1970 à nos jours, sous la direction de C.Blanchaud et P.H. Kleiber) a mis en lumière la frilosité des revues de poésie française à accueillir des textes de primo-publiants ou à établir des partenariats avec des universités, à l’inverse de ce qui se passe aux États-Unis où foisonnent de petites presses universitaires d’étudiants. A ma connaissance, nous n’avons pas en France de revues francophones qui se spécialiseraient dans la recherche en création littéraire, comme la revue TEXT en Australie. Ceci s’explique par le caractère encore récent de ce domaine en France et plus largement d’une conception encore très élitiste de la création littéraire. À l’Université de Cergy-Pontoise, un site est en train de se mettre en place, sous la direction d’AMarie Petitjean qui pourrait jouer un peu ce rôle, dans le cadre d’une recherche internationale sur la création littéraire et la formation en écriture créative (ECF) : ce sera un lieu à la fois d’élaboration et de diffusion des recherches et des mémoires d’étudiants en recherche-création. Il s’agit aussi de créer un réseau, en lien par exemple avec le crachoir de Flaubert créé par Alain Beaulieu à l’université Laval au Québec. Pour le moment, en France, il faut plutôt compter sur les différents blogs d’écrivains ou sur des sites comme Le tiers livre[4] de François Bon qui sont des lieux d’accueil et de diffusion de la littérature en train de se faire.

Jean-François Vernay : Au niveau de la théorisation de la créativité, quelles sont les dernières avancées dans ce domaine ? Les neurosciences ont-elles bonne presse dans ce milieu-là ?

Violaine Houdart-Merot : La théorisation de la créativité me semble encore à ses débuts dans le domaine de la littérature. C’est un vaste chantier, plus avancé en France dans le domaine des autres arts que l’art littéraire. Jusqu’ici la créativité a davantage intéressé les psychologues que les artistes ou les littéraires.

C’est l’un des objectifs principaux de la recherche qui se met en place en ce moment à Cergy que de recenser les travaux existants et de proposer un outillage théorique, prenant appui notamment sur les recherches déjà menées au Québec. Cette théorisation devrait se développer avec le doctorat SACRe ou le “doctorat par le projet” dont l’originalité est de confronter des méthodologies de la recherche par la pratique, artistique ou professionnelle, dans divers domaines, littéraires mais aussi en architecture, en études du paysage, en arts plastiques ou en études patrimoniales. La créativité n’est sans doute pas la même dans ces différents domaines et la confrontation permettra de dégager des spécificités et notamment le rapport au langage.

Nous sommes un certain nombre à nous méfier des neurosciences, dans la mesure où celles-ci ne s’attaquent pas à la spécificité des processus de création en littérature

Nous sommes un certain nombre à nous méfier des neurosciences, dans la mesure où celles-ci ne s’attaquent pas à la spécificité des processus de création en littérature. On trouve néanmoins des travaux intéressants dans ce domaine comme ceux de Jean-Simon DesRochers au Québec: dans Processus Agora (2015), il propose une approche “bioculturelle” de la création littéraire et étudie notamment le concept d’empathie dans l’acte de création en tant que processus intersubjectif, tout en s’appuyant sur des auteurs tels que Bakhtine, Forest ou Novarina. Dans une autre optique, le petit ouvrage publié en 2018, Pensée en acte, de Erin Manning et Brian Massumi propose vingt propositions pour penser ensemble et mettre la pensée en acte. Cela me semble une réflexion très stimulante sur les enjeux politiques d’une “société” de la recherche-création. Mais cela ne concerne pas directement une théorisation de la création dans le domaine littéraire.

Jean-François Vernay : Vous nous faites découvrir les « ateliers à visée thérapeutique » (35) qui capitalisent sur « rôle libérateur de la parole et […] ses effets thérapeutiques ». Pouvez-vous nous donner quelques exemples de consignes émotionnelles et nous parler de leur objectif ?

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Violaine Houdart-Merot : Il s’agit de la “médecine narrative”, née aux États-Unis à l’initiative de Rita Charon, convaincue de la nécessité pour les médecins de développer une meilleure écoute de leurs patients et par là même une empathie plus forte et une véritable relation entre médecins et malades. À l’Université Paris-Descartes, le docteur François Goupil s’est emparée de cette démarche passionnante, en instaurant pour les étudiants de quatrième année un enseignement d’abord optionnel puis obligatoire qui fonctionne un peu comme un atelier, avec des propositions d’écriture (suivies d’échanges par oral), conçues selon une progression très maîtrisée: les étudiants doivent faire le récit de leur vocation médicale, puis d’une maladie personnelle ou de leur entourage, puis raconter la prise en charge de l’un de leurs malades, ensuite faire le récit d’une expérience particulièrement bouleversante comme un arrêt cardiaque ou la mort d’un patient et enfin raconter à la première personne un récit entendu d’un patient, en se mettant à sa place. Ces enseignements sont assurés par des médecins. L’une des personnes chargées de cet enseignement dirigé, psychanalyste par ailleurs, Nicole Squinazi Teboul, analyse finement cette expérience dans un article publié dans le premier Cahier d’AGORA.[5]

La visée de ces ateliers est (ou était car leur existence est actuellement compromise) clairement humaniste: développer l’aptitude à mieux interpréter et comprendre la souffrance du malade par le truchement de l’écriture. Nicole Squinazi évoque le désir de faire retour vers “ces humanités qui alliaient le médical et le littéraire”. En 2015, un jeune médecin qui voulait se consacrer à la médecine narrative, Clément Bonhomme est venue à l’Université de Cergy-Pontoise faire un master de création littéraire pour explorer ces questions. On pense bien entendu aux travaux de Paul Ricoeur sur la nécessité de mettre en récit sa vie pour la comprendre et lui donner du sens. Cette dimension existentielle de l’écriture pour tous, dans tous les secteurs de la société, légitime le développement de diplômes universitaires (DU), ouverts plus spécifiquement à la formation continue  dans des secteurs professionnels très larges.

Jean-François Vernay : À réception des travaux universitaires en recherche-création, quelles compétences évaluez-vous et sur quels critères ? Quelles sont les différentes intelligences qui font l’objet de cette appréciation ? 

Violaine Houdart-Merot : Nous n’abordons pas les questions d’évaluation en termes d’intelligences, et je ne vois pas trop pour le moment comment exploiter les notions d’intelligence créative ou émotionnelle. Mais peut-être est-ce une piste à creuser.

Les compétences qui me semblent en jeu dans les travaux universitaires en recherche-création sont des compétences multiples puisqu’on associe une dimension créative et une dimension théorique et réflexive : aptitude à trouver sa voix propre, compétences à la fois créatives et interprétatives puisqu’il s’agit d’associer intimement des démarches d’écriture et de lecture.

Mais pourquoi seuls les critiques littéraires, les éditeurs ou les jurys littéraires seraient-ils en mesure de juger de la qualité littéraire d’une oeuvre, à l’heure où l’université ose s’attaquer aux écrivains vivants au lieu de se cantonner exclusivement aux oeuvres déjà entrées dans le patrimoine?

Il me semble important de distinguer cette évaluation de celle d’un éditeur qui n’évalue pas seulement la qualité littéraire puisqu’il a des contraintes commerciales. Ces travaux universitaires se situent quant à eux dans une perspective de recherche et donc d’exploration de nouvelles formes.Face à des textes littéraires, il nous paraît important de multiplier les regards et donc les interprétations des lecteurs, s’il est vrai qu’un texte littéraire digne de ce nom est polysémique. C’est pourquoi pour les mémoires de master, le jury est composé d’au moins deux personnes, et le suivi des mémoires dans l’année permet à chaque étudiant de bénéficier des lectures de ses pairs. Pour le doctorat en recherche-création, nous avons instauré un double accompagnement, d’un universitaire et d’un écrivain.

L’une des critiques faites à l’enseignement de l’écriture créative à tous les niveaux est de dire que l’on ne peut pas avoir de critères d’évaluation fiables, puisqu’il s’agit d’un jugement subjectif, reposant sur des critères esthétiques personnels. Mais pourquoi seuls les critiques littéraires, les éditeurs ou les jurys littéraires seraient-ils en mesure de juger de la qualité littéraire d’une oeuvre, à l’heure où l’université ose s’attaquer aux écrivains vivants au lieu de se cantonner exclusivement aux oeuvres déjà entrées dans le patrimoine ? On peut résumer brièvement ces critères: la capacité de l’oeuvre à émouvoir le lecteur, ses enjeux de signification, le regard neuf qu’il porte sur le monde et, répétons-le, la présence d’une voix singulière.

Jean-François Vernay : Si j’entre dans un de vos cours de création littéraire, à quoi vais-je assister? Pouvez-vous me décrire une séance type ou celle qui vous est restée en mémoire ?

Violaine Houdart-Merot : Mes cours ou plutôt mes ateliers de création littéraire sont différents selon les niveaux de formation: en licence, une séance d’écriture comprend en général trois phases: une phase préparatoire de lecture et d’observation de textes littéraires, accompagnées parfois d’images, préparant des propositions d’écriture où sont le plus souvent associées des contraintes formelles et thématiques, avec toujours bien entendu la possibilité de transgresser ces contraintes qui ont une visée de déclencheur du désir d’écrire et d’incitation à explorer des formes inhabituelles. Puis vient la phase d’écriture, individuelle, mais dans certains cas, notamment lorsque le groupe est constitué, d’écriture à plusieurs. Enfin, une phase de restitution orale avec des retours incitant chacun à réagir et à proposer des pistes de réécriture pour aller plus loin. Les participants de l’atelier aiguisent doublement leur créativité, en osant écrire, mais aussi en osant réagir aux écrits des autres, en affinant leur écoute. Les réécritures donnent lieu à des échanges lors de la séance suivante ou des retours écrits de ma part. Parfois aussi, la lecture des auteurs qui ont pu inspirer telle ou telle proposition se fait dans l’après-coup, après la proposition.

Au niveau du master, avec des étudiants beaucoup plus autonomes, la phase d’écriture se fait davantage entre deux séances, et l’atelier lui-même est consacré à la lecture des textes qui ont été écrits et envoyés auparavant à tout le groupe d’étudiants. Ceux-ci arrivent en ayant lu et annoté les textes de leurs camarades. Des textes d’auteurs sont apportés, lus, commentés pour nourrir la production de chacun. Chacun a la chance ainsi de voir son texte aussitôt lu, reçu par différents lecteurs vigilants. La démarche est alors beaucoup plus proche de ce qui se pratique dans les universités américaines. Il s’agit d’un laboratoire, d’un lieu d’exploration collectif où chacun apprend de l’autre, dans une interaction souvent très féconde.

Jean-François Vernay : Les plus grands écrivains de Margaret Atwood à Charles Bukowski, en passant par Dany Laferrière et Stephen King, n’ont jamais été avares de bons conseils pour bien écrire. Quelle est votre citation préférée en la matière ? Quel serait votre premier conseil à ces écrivains aspirants? 

 Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de le faire, avant d’écrire, on n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine. »

Violaine Houdart-Merot : J’ai plusieurs citations préférées, qui dépendent là encore des personnalités que j’ai en face de moi, de leur rapport à l’écriture et leur degré d’implication. Ce serait d’abord, avec Dany Laferrière:« écrire jusqu’à n’avoir plus peur d’écrire». J’aime aussi cette citation de Raymond Carver dans Feux, très proche finalement de Proust (le style est une question de vision, non de style) : « un écrivain qui a une façon spéciale de voir les choses et qui donne une forme artistique à cette manière de voir est un écrivain qui a des chances de durer ». Et puis encore Marguerite Duras :« Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de le faire, avant d’écrire, on n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine. »

En savoir plus : Violaine Houdart-Merot, La création littéraire à l’université, coll. libres cours, Paris : Presses Universitaires de Vincennes, 2018, 160 p., ISBN 9782842 928575. Prix 10 EU.

[1] Lire: http://theconversation.com/reforme-des-epreuves-de-francais-au-bac-2021-faut-il-bruler-lecriture-dinvention-94645

[2] Lire: https://diacritik.com/2018/12/21/depoussierer-lenseignement-litteraire-a-luniversite-entretien-avec-violaine-houdart-merot/

[4]http://www.tierslivre.net

[5]https://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/agora/cahiers-d-agora/numero-1.html