Pour inaugurer notre nouvelle formule, nous vous proposons de déciller votre regard en compagnie de marcheurs incandescents et autres clochards célestes qui ont sillonné le monde.

« Avez-vous remarqué, vous aussi, que dans notre siècle il n’y a plus que des aventuriers ? », demande avec amertume Kolia au prince Mychkine dans L’Idiot. Cette question, que Dostoïevski met dans la bouche de son plus jeune personnage, interroge le rapport de nos contemporains à l’aventure. En effet, à l’heure où la mention terra incognita a été rayée de la carte et où l’exploration semble s’être rétrécie aux aléas d’existences quotidiennes et confortables, un paradoxe émerge : chaque forme de vie individuelle est créditée d’un potentiel aventureux alors même que la grande expédition héroïque, celle qui se risque au fond de l’inexploré, est peut-être en voie de disparition.

Du voyage d’Ulysse aux équipées sauvages d’Hemingway en passant par le roman de chevalerie en vers, la littérature et l’aventure ont toujours cheminé ensemble. De nombreux lecteurs se remémoreront ainsi la formule « par adventure » qui ponctue les Essais de Montaigne, les frasques des mousquetaires de Dumas ou la plongée aux enfers du capitaine Marlow chez Conrad.

Nous vous proposons de partir en Afghanistan avec Ella Maillart pour guide

Vous pouvez aussi interroger l’œuvre de Sylvain Tesson et sa vision politique et poétique du monde

Sinon, découvrez les Balkans à travers le regard enfiévré de Panaït Istrati

Qui a dit que la poésie n’était pas un voyage ? Maïkovski vous prouve le contraire !

Voyagez avec le saint patron des écrivains aventuriers, Nicolas Bouvier !

Et si vous vous sentez trop urbains, vous pouvez rester en ville, mais vous ne serez pas épargnés par l’appel des marges…

Bonne route !