Zone Critique vous convie à une grande traversée de l’œuvre du romancier et essayiste Yannick Haenel. Après avoir consacré la première partie de notre entretien à la question du désir, chez l’auteur de Cercle, et de Tiens-ferme ta couronne, nous interrogeons dans cette deuxième partie la question de l’aventure.

Zone Critique : Quel sens donnez-vous à ce mot d’aventure ? 

Yannick Haenel : Dans L’homme sans qualités de Robert Musil, à un moment Ulrich prophétise la société intégrale : « Il n’y aura bientôt plus, dit-il, qu’une alternative, les mathématiques ou la mystique, c’est-à-dire dit-il, l’amélioration pratique ou l’aventure absolue. » Il met en rapport la mystique et l’aventure absolue. Ces deux mots : « aventure » et « absolu » me font frémir. Leur rapprochement brise les carcans, ouvre une voie, donne un avenir. Le mot « aventure » est celui que j’aime le plus dans la langue française. Tout de suite me vient cette phrase de Guy Debord : « L’aventurier n’est pas celui à qui les aventures arrivent, mais celui qui fait arriver les aventures. »

Ce que j’attends de la littérature, c’est précisément qu’elle fasse arriver quelque chose — qu’elle déclenche une aventure de l’esprit. Le mot aventure est lié à l’enfance, et il est difficile de maintenir en soi l’enfance : la littérature le peut. Car l’aventure ne relève pas d’une série d’épisodes palpitants, mais d’une suite d’états, elle porte sur l’intensité. L’aventure nous donne un Dasein. « Le Dasein aussi a ses aventures » : c’est une phrase de Heidegger, sans doute peut-être la plus claire ! (rires)

L’aventure, je l’articule également à la question de la présence. Quand est-on vraiment présent aujourd’hui ? Et à quoi ? Il y a une déprésentification des choses, qui s’aggrave avec les interruptions incessantes dont nous sommes les victimes ridicules. Nous ne pouvons plus nous empêcher de regarder à tout bout de champ notre téléphone, de vérifier nos notifications, impossible de nous concentrer sur un travail intellectuel, bientôt ce genre de travail n’existera plus, détruit par la violation communicationnelle. Mais c’est pire que ça : on peut avoir le sentiment de ne pas être vraiment là. Ce n’est pas seulement qu’on soit fatigué, c’est que la possibilité même de vivre semble s’être éloignée, dissoute dans les images. L’aventure, au contraire, est un précipité quasi-chimique qui me met en présence. Je pars du postulat que je ne suis pas en vie tout le temps, mais en écrivant je me mets en présence et donc je fais advenir un surcroît d’existence. 

Comme je suis occidental, je ne peux m’empêcher de vivre et de penser dans le cadre de cette structure qu’est le drame : c’est un format européen, avec un début, une fin, une naissance, la mort, des montées d’intensité, des chutes. Ce format du drame diffuse une conception du monde qui est aussi une prison. J’essaie, comme tous les romanciers, de l’élargir, c’est-à-dire de le rendre libre. J’essaie de lui donner une tonalité métaphysique. On sait que le profane et le sacré sont mélangés, que le haut et le bas ne s’opposent pas, et que ce qui est constitutif d’une vie, c’est justement leur mélange catastrophique, subtil, jubilatoire, amoureux. Dans l’aventure, le moyen que j’ai trouvé pour rendre opérant ce mélange, c’est l’ivresse. 

L’idée que je me fais d’un récit qui se déploie comme donation d’intensité, l’idée que je me fais de l’aventure, c’est un récit qui devient ivre. La solution de facilité pour rendre fluide la narration, c’est d’écrire depuis le point de vue d’un narrateur qui a trop bu. Mais ce n’est pas seulement cela : je place sur le chemin de l’existence des rituels de libations, comme on fait dans toute tradition, qu’elle soit alchimique ou spirituelle. Voilà, faire des libations : n’est-ce pas entrer nécessairement dans le sacré ? Du moins s’y préparer. Un roman, c’est ce qui prépare au sacré, à la possibilité du sacré. Les personnages, les phrases elles-mêmes, errent entre profane et sacré : ainsi vivent-ils en état d’aventure, tendus vers deux pôles qui, à travers leur contradiction, leur accordent tension, drame, liberté. Dans mes romans, il y a une mystique de l’ivresse, il s’agit d’ouvrir le chemin, c’est une voie praticable, c’est le début de la faveur. Pour déverrouiller la pesanteur du roman naturaliste, qui ne me convient pas, je fais en sorte que la narration devienne ivre, et à partir de ce moment-là, des couleurs s’allument, la mosaïque clignote, le kaléidoscope s’anime, on atteint l’aventure. 

Z.C. : Dans vos romans il y a tout de même une structure narrative assez installée. Comment pense-t-on la structure narrative à partir de cette fluidité ? 

Y.H. : C’est comme dans les tableaux de Francis Bacon : ils sont très cadrés, géométrisés. Il place quelqu’un dans cette cage, mais la structure est déstabilisée par une violence qui soulève les corps et trouble les formes. Le cadrage très rigoureux rend plus manifeste encore le déchaînement de liberté. C’est vrai que j’ai cette tendance à faire tenir mes romans dans une forme trinitaire. Il y a presque toujours trois moments, comme dans un retable. Dante a installé cette forme, qui est celle d’un script illimité, le passage d’un état infernal à celui de nos vies (le purgatoire), et puis le passage à un état supérieur qui est le paradis. 

J’articule ainsi une structure métaphysique à un brouillage d’ivresse. À l’intérieur de la structure, je me sens très libre, et la narration épouse les ondoiements du personnage. Le roman est l’un des rares lieux où l’on peut exposer des sensations contradictoires. De fait, Le Trésorier-payeur (mon dernier roman) est quelqu’un qui établit sa vie en contradiction avec lui-même, un philosophe qui va s’enfermer dans une banque, un banquier qui dépense tout, un anarchiste charitable : non seulement il passe sans cesse passe d’un état à un autre, mais il cherche à vivre deux extrêmes à la fois, c’est son éthique. J’ai voulu interroger cette radicalité de vivre, voir ce qu’un tel envoi d’existence dégageait aujourd’hui comme liberté. 

Le sens du Trésorier-payeur, c’est cela : vivre la charité, préférer les autres, se détourner du calcul. Est-il possible de sortir du calcul ? Le pari du Trésorier-payeur, c’est de tenter cette sortie de l’intérieur. C’est une narration très libre, la plus libre possible, avec l’ivresse comme combustible qui diffracte les sensations. Dans Tiens ferme ta couronne, je voulais, entre autre, parler des attentats de 2015 et des conversations que j’entendais ici même au comptoir [ndlr : Au café-restaurant Les Petits Oignons] et tout cela a été finalement quasiment gommé dans l’écriture, dans l’espèce de folie joyeuse qui porte les phrases de cet homme illuminé : c’est l’histoire d’un type qui a passé une nuit tellement étrange, qui s’est tellement saoulé, qui a tellement fait l’amour cette nuit-là (au Musée de la Chasse !) qu’il ne se souvient de rien. Le livre raconte comment il va chercher à recomposer ce qui s’est passé cette nuit-là, qui est celle du 13 novembre 2015. C’est un livre sur l’ivresse et l’oubli, sur le terreur et l’oubli, sur le mal et l’oubli. Il est l’unique personne, en France, à 10h du matin, le 14 novembre 2015, à ne pas savoir qu’il y a eu les attentats au Bataclan et sur les terrasses. Tout se passe dans son dos. L’existence lui échappe. Et pourtant, tout en n’y étant pas, il est précipité dans l’existence : ses mésaventures l’ouvrent à une autre facette de l’existence, plus étrange, plus féérique : une sorte d’événement inconcevable auquel il accède grâce à son extravagance, et que la méditation forcenée de films comme ceux de Cimino ou de livres comme ceux de Melville lui révèlent. Comment retrouver l’existence ? Vous voyez que l’ « aventure absolue » est non seulement un cap, mais une boussole. Elle est peut-être même le grand secret. Tout cela pour dire que l’écriture nous mène là où nous n’avions pas prévu d’aller. 

Et puis il y a ce vers de La Fontaine : « Ai-je passé le temps d’aimer ? ». Ce n’est pas la question de l’âge qu’il pose, mais plutôt celle de l’expérience et de l’intensité : est-ce que je vis vraiment ? Est-ce que je vis assez ? Est-ce que j’aime vraiment ? Est-ce que je suis vraiment là ?  Ce sont des questions éthiques que je me pose. Ma vraie politique, elle est là. Est-ce que j’en fais assez pour moi, pour les autres, pour les gens que j’aime ? La question de la dépense me hante pour cela : la quantité d’énergie que l’on dépense pour vivre est fondamentale. Il y a les économes, ils ne se dérangent pas trop pour les autres, se préservent, se dorlotent ; et puis il y a ceux qui sont à fond. Je crois faire partie de cette seconde catégorie. Si l’on donne tout, qu’est-ce qu’on perd ? C’est une question cruciale, je crois. Je la pose depuis mon inépuisable épuisement ! (rires) Mes romans tournent autour de ces vertiges, ce sont des explorations de cette matière ardente : il faut que ça vive, que ça boive, que ça fasse l’amour. Mes narrateurs sont des intranquilles joyeux, ils veulent tout (rires). 

Z.C. : L’aventure de Jean Deichel et celle de celui qui se met face à un tableau sont-elles les mêmes ? Peut-on y voir là deux mouvements propres à l’aventure, celui d’une aventure qui naît d’un chaos créateur et celui d’une aventure qui naît de la mise en rapport à une forme artistique ?

Y.H. : C’est une excellente question. Je crois bien qu’il y a en effet au moins deux voies dans ce que j’écris, deux voies que vous distinguez bien. Je ne me pose pas la question en ces termes au moment d’écrire un livre, je me lance et ça vient ou pas, dans la fiction ou dans la non-fiction, et d’ailleurs l’une et l’autre se mêlent toujours un peu, mais votre distinction m’éclaire. C’est vrai que je publie d’un côté des romans, et de l’autre des récits où je me mets en jeu plus directement face à la peinture. Du point de vue de la pulsion romanesque, je me rends bien compte qu’elle implique et manifeste une position dans l’existence, celle que prend mon narrateur, que j’ai délégué dans cette aventure-là. Ce narrateur, en général le personnage de Jean Deichel, est mon alter ego. Il est moi en mieux et en pire : il se risque dans des chambres de l’esprit où je préférerais ne pas aller moi-même. Cette position existentielle que je lui fais adopter commence toujours par un décalage : par exemple, dans Les Renards Pâles, le type est viré de son appartement et il se met à vivre dans sa voiture. Il n’est pas complètement dans la misère, mais la situation se révèle bénéfique : sa nouvelle manière de vivre va ouvrir un monde qui est la matière même du roman. Dans mes romans, il y a toujours un geste préalable d’isolement, suivi d’une impulsion : un type se met à déambuler dans une ville, ou dans l’Europe entière comme dans Cercle, pour rejoindre le cœur des choses. Il ne se protège plus, il est exposé à l’existence, il reçoit des impacts : ces impacts constituent le sujet des romans. Ce que je raconte, c’est cela : comment reçoit-on les impacts de l’existence ? 

A l’époque, dans les années quatre-vingt, j’avais appris par cœur les 34 Illuminations. Ça reste : il y a un substrat, des traces dans ce que j’écris.

Je dote mes narrateurs d’une indépendance totale : ils n’ont pas de famille, pas de mère, pas de père, pas de profession. J’ai recyclé le vieux personnage du poète errant, en le déqualifiant encore : il n’écrit pas spécialement, à cet égard la société lui a tout volé, sauf la joie, il erre et cherche à vivre, peut-être même cherche-t-il où l’on est encore en vie. Sans doute y a-t-il dans cette quête la mémoire de la lecture de Rimbaud. Ma rencontre à l’adolescence avec Rimbaud est primordiale : c’est la source. A l’époque, dans les années quatre-vingt, j’avais appris par cœur les 34 Illuminations. Ça reste : il y a un substrat, des traces dans ce que j’écris. La position narrative est celle du poète mort en moi et ressuscitable par les phrases, celle du dernier poète possible. Donc c’est cela, l’isolement : la marginalité à la fois rêvée et subie de quelqu’un qui aimerait vivre comme un poète. C’est à la fois impraticable, merveilleux, sordide, et je raconte ça. Il s’agit de déshabiller la société aujourd’hui, et de voir où est le vivable et l’invivable. 

Dans les livres sur la peinture, autant avec le Caravage qu’avec Francis Bacon, et bientôt avec Bonnard et Delacroix, la position du regardeur (c’est-à-dire moi) n’est pas la même qu’avec Jean Deichel, je suis directement en rapport avec l’objet du livre, je me décris aux prises avec les tableaux. Dans ces livres-là aussi, comme dans les romans, il s’agit d’un excès : celui de la peinture, celui que les peintures produisent, l’excès des émotions, des impacts. C’est souvent trop, ce qu’on ressent face à une toile, mais ce trop, c’est cela qui m’intéresse : noter les impacts suscités par la peinture ouvre sur l’intarissable. Dans ce cas-là, je n’ai aucun besoin d’en passer par cet indirect de la vérité qui s’appelle la fiction. Je fais cela de plus en plus régulièrement, écrire sur la peinture, aller dans des musées écrire « sur le motif », car je ressens très physiquement autour de nous l’organisation politique d’un asséchement des sensations. Baudelaire parlait déjà d’un « épaississement de la sensibilité ». La perte de la sensorialité qui s’organise autour de nous relève de l’insensé. Voilà, l’oubli du sensible, ça donne l’insensé. Aller voir de la peinture, mobiliser des mots à son contact, c’est au contraire essayer d’aiguiser nos sens. 

Le flux d’images dans lequel nous sommes immergés amoindrit notre capacité à regarder. Je perds mon temps sur mon téléphone, j’ai beau y faire défiler des images, je ne vois rien. Ne va-t-on pas tous devenir aveugles à force de passer nos journées sur les réseaux à regarder du vide ? Aller voir de la peinture est devenu chez moi une passion ; une gymnastique, aussi. Un usage du temps. L’histoire de l’art contient des secrets que je cherche, mais ce n’est pas que cela : je cherche avec la peinture à établir un rapport qui relève de l’expérience. Je veux voir ce qui en sort, comme au poker. 

Z.C. : Dans Cercle le personnage abandonne une situation professionnelle pour vivre une aventure intérieure. A l’inverse, le personnage de la conservatrice du Retable d’Issenheim a un rapport mystique à son travail, de même que le trésorier-payeur trouve une liberté dans un travail apparemment conventionnel. Est-on obligé d’abandonner la société pour aller jusqu’au bout de son aventure intérieure ?

Y.H. : En tout cas, j’en ai eu besoin. J’étais très aliéné. Je suis tout entier dans ce que je fais, et en l’occurrence j’ai passé dix-sept années à faire le prof dans les collèges de banlieues parisiennes. Ça m’a passionné, mais ça me prenait toutes mes forces. Il se trouve que la littérature est venue et a poussé comme une fièvre. J’ai dû en tirer les conséquences dans la vie réelle, puis dans le roman : Cercle est une métaphorisation de tout cela. Au bout de toutes ces années passées dans des collèges difficiles, le désir que j’avais était non seulement d’écrire de la littérature mais de la vivre. Ce désir a tout emporté sur son passage. La rupture a eu la violence d’une conversion. Conversion à la littérature, conversion à la solitude. 

Et puis c’est difficile de sortir toute la nuit et de faire cours à 8 heures du matin. On peut le faire un moment et puis on craque. Dans mon cas, c’est devenu inconciliable et j’ai bien aimé que ça le soit, car je voulais faire de moi-même quelqu’un d’autre, et je n’y parvenais pas en demeurant professeur. J’ai fait le saut, je me suis mis à écrire du matin au soir, la nuit aussi, je vivais comme un personnage de Kerouac — un personnage de Kerouac qui aurait lu Blanchot. Nuits étranges, étoilées, parfois austères à en mourir (l’écriture forcenée de quatre heures du matin dans une petite chambre), parfois féériques, enneigées de poésie et d’amour. Cercle a duré cinq ans d’écriture. Je crois qu’en quittant l’enseignement, je me suis moins arraché à la société qu’à moi-même. 

J’ai vécu comme Jean Deichel, c’est-à-dire comme un homme qui vit seul dans sa chambre, en lisière de folie, avec ses livres, ses vidéos, et ses phrases.

Maintenant, une fois dit cela, je pense qu’on n’est pas forcé de s’engager dans la rupture radicale : ce qui compte c’est l’agencement le plus propice à l’écriture. Il n’y a pas de modèle obligé pour entrer dans l’écriture réelle. J’ai vécu comme Jean Deichel, c’est-à-dire comme un homme qui vit seul dans sa chambre, en lisière de folie, avec ses livres, ses vidéos, et ses phrases. Il y a encore ce poète en moi, et avec lui son hermétisme. Mais je ne me suis pas laissé aller à être tout entier lui, c’est-à-dire à être absorbé dans son illumination. J’ai le désir de ne pas sauter de la falaise, je veux rester en vie.   

Z.C. : Il y a tout de même un geste radical à poser ? 

Y.H. : Oui, j’ai eu besoin de ce premier geste radical pour ensuite construire quelque chose. Cette chose, ce sont des livres. Ils impliquent qu’on prenne soin du langage. Je m’occupe de ça, chaque jour, toute la journée : écouter le langage. Et puis j’ai choisi, contrairement à Jean Deichel, ce doux dingue, d’aimer une femme, pas toutes mais une (rires), et d’avoir un enfant. Ma vie est là. Il y a Jean Deichel en moi, la tentation de l’adversité poétique, du conflit poétique et puis en même temps le fait que je ne veux pas être vaincu, je ne désire pas être marginalisé. Je veux mener à bien des expériences de littérature absolue, pas en mourir.  

Z.C. : Si on va jusqu’au bout du geste de Jean Deichel on meurt…

Y.H. : Oui, et c’est pour ça que j’ai écrit le Trésorier-payeur. Le banquier anarchiste, c’est quelqu’un qui est en rupture, et pourtant il est dans l’institution. Ce roman, c’est une évolution par rapport à Jean Deichel. J’ai changé, je me suis approfondi : je pense que la radicalité qui cherche à faire face n’est plus efficiente, car il n’y a plus rien en face. La société est devenue intégrale. Tout s’est dissout. Le pouvoir est partout et nulle part. La servilité a pris des formes plus sournoises, plus indignes encore. Michel Foucault avait prophétisé cette diffraction du pouvoir, d’ailleurs il existe avant tout désormais sous la forme de l’emprise. Alors voilà, se défaire des emprises : véritable objet de la littérature. Se défaire de tout pour enfin parvenir à aimer. C’est ça, la vraie radicalité.  

  • propos recueillis par Sébastien Reynaud

Zone Critique a organisé une rencontre avec Yannick Haenel au sein de RESO L’Ecole de Méditation autour de son dernière essai, Bleu Bacon.Vous pouvez visionner la vidéo issue de cette rencontre :

Crédit photo : © Linda Tuloup