Lire un livre, ça a toujours été pour moi écouter l’auteur parler, raconter ce qu’il avait à raconter, dire à ce qu’il avait à dire, sur lui-même ou sur les autres, en décrivant le monde qu’il voit ou qu’il imagine, et en couchant sur le papier ce qu’il ressent pour mieux le transcrire, l’exprimer, et le partager. Et lorsque j’écoute cette voix silencieuse qui me murmure des histoires avec des mots qui ne sont pas les miens, je quitte la solitude de ma propre pensée. Et les livres, ce ne sont pas seulement des paroles tracées sur les pages comme des galets semés sur la plage, c’est aussi accéder à cette source, ce fleuve ou cette mer de l’imagination, pour y plonger entièrement notre esprit et s’évader loin du rivage comme pour y puiser de l’inspiration à son tour et se mettre à rêver. C’est pour ça qu’il faut lire, pour rêver, et rêver en couleurs, peindre la réalité, l’éclairer de toutes les nuances contemplées.
« Une perte intense et douce ». Quatre mots suffiraient pour résumer le douzième livre de Stéphane Guibourgé, Toutes nos vies. Quatre mots suffiraient pour décrire le sentiment qui fourmille sous sa plume, l’agite et le démange comme une plaie qui ne s’est jamais vraiment complètement refermée… C’est, selon le résumé, l’histoire d’un homme qui demande pardon. […]
Avec ce millième livre édité, le Castor Astral fait une nouvelle fois confiance à Jean-Marie Gourio qui nous emmène dans les comptoirs ordinaires des bars et des bistrots de tous les jours, en relatant les paroles ordinaires si éphémères attrapées au vent avec la fidélité du collectionneur expérimenté. Mais cette fois-ci, le challenge est de […]