Rédactrice pour Zone Critique entre deux briefs marketing, quelques bribes de poésie et une auto-fiction sur le feu. J’adore me perdre dans les salles sombres aux fauteuils rouges pour calmer mon hyperactivité. À table avec mes émotions, je prends le temps de déguster le riche banquet des cinéastes.
Mon menu préféré ? Décoller le vernis illusoire des labyrinthes lynchiens ou laisser couler les larmes face à l’impudeur envoûtante avec laquelle Herzi cristallise la justesse du désarroi amoureux. En tout cas on se passera du pop-corn, même salé.








Grand Prix du dernier Festival de Cannes, on attendait beaucoup du nouveau film de Joachim Trier. Après Oslo, 31 août et Julie (en 12 chapitres), il vient encore mordre la fin de nos étés à pleines dents. Orfèvre d’un cinéma de l’intime qui dissèque sans jamais dénouer, il saisit cette fois l’infinie cruauté des rapports nucléaires, dans les jours mauves comme dans les heures bleues.

Sous couvert d’humour noirci à coups de phrasés cyniques, le premier long-métrage d’Ally Pankiw n’a rien de rasoir. En questionnant la fragile reconstruction d’une jeune comédienne de stand-up que l’ancien terrain de jeu n’amuse plus, il traite même du plus grave des sujets. Autrefois poisson dans l’eau des Comedy Clubs tamisés de la banlieue de […]

On ne sort pas vraiment indemne au visionnage de cette fable doloriste un brin grotesque. Pourtant adepte du cinéma de l’étrange, Magnus von Horn s’intéresse une nouvelle fois à la marge sans écrire en dehors des lignes. Sur fond de lutte des classes, ravages psychologiques et gueules cassées de la Grande Guerre, il revient sur […]

Cette année encore, la 47e édition du Cinéma du Réel nous offre une sélection qui renverse et engage, à l’heure d’un présent absolument terrifiant aux quatre coins du globe. La nôtre s’articule autour de deux long-métrages interrogeant notre rapport aux faux-semblants : Evidence de l’américaine Lee Anne Schmitt – ayant reçu le prix SACEM 2025 […]