Dépourvu de tout diplôme, c’est tout naturellement que Nagui Zinet s’est tourné vers l’écriture. Il a commis un premier roman aux éditions Joëlle Losfeld et en commettra sans doute d’autres. Mais, reconnaissons-le, s’il devait remplir quelque document CERFA, il serait bien embêté au moment d’indiquer sa profession. Probable qu’il écrirait : piéton.






Fin de cavale pour Nagui Zinet : ses vacances se terminent au tribunal. Bancs de bois, néons blafards, robes noires qui claquent comme des vagues. Il y plaide à demi-mot, juge ses propres fantômes, mesure la sentence d’un été passé à trier ses épaves intérieures. L’ironie reste son greffier ; la prose, son ultime réquisitoire. J’ai la flemme de […]

Je ne sais rien de ce qui m’attend. Je vais pêcher en Normandie, c’est tout. Mon hôte m’accueille en gare de A. et il s’appelle Paul-Antoine. Il a une barbe de baroudeur et sa poignée de mains me fracasse huit phalanges. Il me parle de sa canne à pêche, m’en fait l’historique, me raconte ses […]