Vrilles
Nous sommes ravis de vous présenter « Vrilles », la nouvelle collection papier du média culturel Zone Critique. Face à la concurrence des réseaux sociaux et à la nouvelle économie de l’attention, la littérature et le journalisme doivent se réinventer et trouver de nouvelles formes adaptées à notre monde fragmenté. Plus courtes, plus percutantes, plus aiguisées. Tel est le pari de notre collection Vrilles. 
Des textes courts et inédits (48 pages), dans un format poche de jean (11 x 15 cm) d’un écrivain contemporain, que vous recevez chaque mois dans votre boîte aux lettres, à lire d’une traite dans un métro ou à la pause-café ou que vous pouvez lire sur notre espace numérique dans un format adapté. 

DES TEXTES COURTS ET PERCUTANTS 

L’enjeu de cette collection de livres est de faire émerger de nouvelles voix au sein de la littérature contemporaine à travers un format qui nous semble inédit, à savoir des textes de 30.000 signes publiés une fois par mois et disponibles sur abonnement. Nous voulons publier des grenades, c’est-à-dire des livres colorés, parfois violents et colorés qui interrogent le réel.


Ainsi, le premier texte de la collection, Les Petites Lèvres de Victor Dumiot, pose frontalement la question du désir et de la quête de sens tandis que Soleil Cou Coupé de Clémentine Haenel montre la lassitude du vacancier face au tourisme de masse. Nous voulons donner la parole à une nouvelle génération d’écrivains pour montrer une nouvelle fois la pertinence de la littérature aujourd’hui. Notre seule chapelle est l’intensité.

UN RÉCIT DANS VOTRE BOÎTE AUX LETTRES OU SUR VOTRE ESPACE NUMÉRIQUE

Nous avons pour ambition de transformer l’accès à la culture, de montrer que la littérature a encore son mot à dire. Les gens ont oublié l’aspect profondément subversif de la littérature, et nous sommes là pour leur rappeler. Les textes de la collection Vrilles assument un côté provocateur. Ainsi, nous voulons être une porte d’entrée vers la littérature patrimoniale en proposant des textes exigeants et subversifs. Pour 7 euros par mois – deux fois moins cher qu’un paquet de cigarettes – notre lecteur reçoit chaque mois dans sa boîte aux lettres un texte qu’il pourra lire lors d’un trajet de métro et qui marquera au fer rouge sa journée de travail. 

POUR VOUS PROCURER CES TEXTES

Si vous êtes tenté par ces textes, rien de plus simple : vous pouvez opter pour un abonnement classique pour recevoir, chaque mois, un nouveau numéro ! Vous économisez sur les frais de port et obtenez votre exemplaire directement dans votre boîte aux lettres.
La version numérique est également disponible, pour tous les abonnés (dès l’abonnement numérique) dans votre espace personnel.

LES LIVRES DE LA COLLECTION VRILLES


LES PETITES LÈVRES, premier titre de la collection, raconte l’histoire d’un corps en quête de la réalisation de son fantasme. Ce corps, c’est celui de Georges, vendeur d’assurances le jour et débauché le soir. Son fantasme, c’est la voie du salut, une véritable transcendance. Il s’y accroche avec ferveur car il désespère, dans son désert d’existence, de ne plus rien désirer, de ne plus rien imaginer, de juste vendre des produits financiers dans son petit bureau qui sent les produits ménagers. Alors, si comme Georges vous vous sentez oppressé par votre quotidien, laissez-vous séduire par ce court texte poisseux.

Clémentine Haenel (Pleins Phares, L’Arpenteur) s’intéresse aux vacances malheureuses.
Une professeure épuisée espère trouver refuge dans un Club Med avec sa famille. Commence pour eux l’enfer des animations collectives et des activités, consommées à la chaîne comme des beignets sur la plage. Jusqu’à ce qu’apparaisse à l’horizon, non pas un coucher de soleil, mais la tête tranchée d’un vacancier, pur retour du refoulé. L’auteur interroge ici notre société du divertissement, qui interdit pourtant l’oisiveté véritable, notre époque de sollicitation ludique qui annihile tout amusement sincère. Un texte puissant et drôle, porté par une langue vivante.

BOOMER est le texte d’une rage qui monte et explose. Il raconte les racines de la colère et ses conséquences. Une nouvelle enragée et drôle qui met en scène une professeure des écoles qui, face aux propos déplacés d’un homme sur les femmes, va subitement délaisser le dialogue pour passer à l’action.
Avertissement aux boomers : méfiance, ce texte est capable de lever une armée.

30 pages à peine peuvent-elles contenir tout l’amour et la mort, l’âme et le corps, le désir et la violence, le réel et son image, les troubles du genre et le masculin toxique, les vertiges d’une passion destructrice – et le sexe des robots ? De son écriture précise et envoûtante, sensible et crue, Nicolas Chemla s’immisce entre les lèvres du réel et poursuit avec Amsterdam son exploration de cette interzone où la beauté et la terreur ne font qu’un. Un texte coup de poing sur les ravages de l’homophobie.

Dans Notre Chute, John Jefferson Selve (Meta Carpenter, Grasset, 2022) lutte contre les opinions formatées et lamine les clichés d’un monde littéraire qui l’étouffe. Une fois « entré en littérature », la partie la plus difficile pour l’écrivain reste encore d’accepter sa chute.
Un texte nécessaire, tel un poème de guerre, qui permettra au lecteur de mieux comprendre l’obsession littéraire d’un auteur pénétré de pensées éclatantes.

Une femme mène une vie heureuse entre ses amis, ses voyages et son amoureux. Pourtant, elle a l’impression que l’essentiel lui échappe, et qu’elle est prisonnière d’un cycle.
Dans Dragonne, Joséphine Tassy explore les luttes intérieures qui traversent la vie d’une femme, et les liens entre l’esprit et le corps.
Un texte haletant sur l’amour, l’art et la création mais aussi sur la nécessité d’apprivoiser les monstres qui se cachent en nous.

Le 6 septembre 2018, jour de la sortie de son deuxième roman, Einstein, le sexe et moi, le narrateur de Contrôle doit se rendre à la Caisse d’allocations familiales afin de rembourser ses dettes à la suite d’une opération de contrôle aussi drôle que dramatique.
Contrôle est un texte incisif qui pulvérise le mythe sacré de l’auteur. Avec humour et sincérité, Olivier Liron interroge le caractère infantilisant des procédures administratives, situées très loin du prestige accordé à la littérature.
La nuit, toutes les bouteilles sont grises.
Une femme les vide, les unes après les autres, dans un geste qui mêle au désespoir amoureux l’ivresse de la solitude. Le dialogue, théâtral et intime à la fois, la met face à l’homme qui “éteint la lumière en partant”. Celui qui a choisi, plutôt qu’elle, la favorite qu’elle dévisage sur toutes les autres. Le temps se dissout alors dans une évocation trouble, hallucinée et d’une poésie féroce, hantée par des silhouettes anonymes et terribles.