Olivier de Sagazan signe une nouvelle exposition à la Loo & Lou Gallery, à Paris, du 6 juin au 26 juillet 2025. Toujours, Jamais ! Absolu, son travail se caractérise par un besoin d’aller vers la mise en scène de nos folies. De prendre pour évidence l’acquisition de nos données déraisonnables.Sa nouvelle exposition synthétise son travail et ne laisse personne indifférent. Dévots et contempteurs, les visiteurs s’animent : « C’est un peintre du dimanche ! ».
Qu’est-ce à dire ? Qu’Olivier de Sagazan ne met pas les formes ? Non, impossible, puisqu’il se projette lui-même dans son œuvre. Il n’y a pas plus sensuel. Alors est-ce du côté de l’exécution, maladroite ? Non, personne n’y croit. On a peu l’occasion d’un tel remue-ménage des sentiments par des médiums aussi anciens que la céramique ou le dessin. C’est sans doute dans l’effet produit. Car les images de l’artiste visent quelque chose en nous qui n’est ni du côté de l’habitude ni du côté du mystère : c’est un fil torse, là, perdu dans nos organes, glissé dans nos regards. C’est le genre de truc qu’on ne cultive pas la semaine, par peur du vertige, et que, sans hésiter, l’on réactive le dimanche soir après minuit.
« L’art me permet de tout dire, si je veux me branler sur scène, je peux le faire », dit-il. Comme si l’art avait ses espaces. Étrange, lui répondis-je. « Vous pouvez tout à fait vous branler, comme vous le dites, dans votre salle de bain, dans la rue, n’importe où, n’est-ce pas ? Vous êtes le seul à sélectionner vos lieux d’expression artistique, et à choisir ce qui l’est. »
Il n’infirme pas. Mais lui est marqué par l’indélicatesse d’une époque qui pratique seulement le rejet des passions, le rejet de notre folie vive. Et l’art et ses espaces confirmés, comme la Loo & Lou Gallery, valident l’intelligence d’un hors-sentier.
“Les images de l’artiste visent quelque chose en nous qui n’est ni du côté de l’habitude ni du côté du mystère.”
Plastiquement, l’accrochage reprend un projet de mise en scène qu’Olivier de Sagazan a transmuté en d...