De l’espagnol mosca, la mouche. Se prononçait « mousquitte » au XVIIᵉ siècle.

* * *

Insecte à deux ailes. Principalement pénible. Chieur professionnel, millimétré. Génie de l’irritation. A beaucoup de désir. Libido hors de contrôle.

* * *

Paranoïa commune : le moustique m’en veut. Je suis sa cible, sa victime de choix. Il a dent – ou une aiguille – contre moi. J’ai sûrement dû le heurter dans une vie antérieure. Le chien se venge. Le moustique, c’est une idée fixe qui vole.

* * * 

Seules les femelles piquent. Pour survivre, paraît-il. C’est du sale boulot, quand même.

* * *

Attaqué par un moustique, je feins d’abord l’indifférence. Mon âme est grande. Je ne lutterai pas pour si peu. Mais après huit minutes de survol, d’approches sifflotantes et de claques auto-infligées sur l’oreille, je craque : ce sera lui ou moi.

* * *

Le bruit du moustique qui virevolte rappelle celui des avions de la Seconde Guerre mondiale : les Stuka, qui piquaient dans un tonnerre avant de larguer leurs bombes. Insectes de combat ou avions-moustiques, c’est tout un.

* * *

...