Posted by Sébastien Reynaud on novembre 18, 2012 · Leave a Comment

C’est Paul Morand qui l’affirme : « L’histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète. » Rien n’est plus vrai, il suffit d’observer la rentrée littéraire. Chaque année, fin août, c’est la même histoire. Avec la régularité d’un catéchumène fraîchement converti, la rentrée littéraire dépose sur les étagères de nos libraires le premier effort d’un jeune romancier inconnu au bataillon, télégénique de préférence, que l’on nous vend ensuite à grand renfort de dithyrambes et de superlatifs.
Bernard Grasset, où qu’il se trouve, doit s’en sentir flatté, lui qui a pratiquement inventé tous les principes du marketing littéraire moderne : tirages conséquents, promotion ravageuse, services de presse mieux organisés qu’un régiment de l’armée de terre, intelligences diverses et variées avec les critiques…Chaque année donc, c’est la même histoire, l’automne dépossède les arbres de leurs feuillages et les éditeurs parisiens s’affrontent sans merci dans la course au titre de celui qui fera le plus beau coup médiatique de la saison.…
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