Patrice Normand / éditions de Minuit
(© Patrice Normand / éditions de Minuit)

Emparons-nous des livres d’Éric Chevillard sans les déchiqueter. Traversons poétiquement le monde littéraire que sécrète le « logicien fanatique », [1] écrivain émancipateur et déboussolant. Partageons un présent total avec L’Autofictif et Ronce-Rose. Prenons le risque de nous faire mordre par un dictionnaire et par la multitude d’animaux qui peuplent les livres de l’écrivain zoolâtre et blagueur.

« Rares sont les êtres réellement présents, avec lesquels nous faisons l’expérience de vivre dans le temps. La plupart des conversations sont des récits. On se raconte, on évoque ce qui a eu lieu ou ce qui dure. De rares êtres donc, pourtant, sont si curieux de l’instant que l’on pourrait les croire sans passé, comme les animaux. Tellement présents à chaque seconde qu’ils ne laissent peut-être rien derrière eux. » [2] constate Éric Chevillard. Nous, lecteurs avertis, nous tenons entre nos mains libres de toutes tracasseries et occupations inutiles deux nouvelles pierres en papier qui consolident l’édifice foutraque chevillardien :

L'Autofictif à l'assaut des cartels, Éric Chevillard, Éditions de l'Arbre vengeur, janvier 2017
Janvier 2017

Première pierre

La première pierre est le neuvième volume de L’Autofictif, intitulé L’Autofictif à l’assaut des cartels, carnet littéraire aphoristique de « petites écritures libres de toute injonction » avertit le diariste, publié journellement en ligne puis imprimé annuellement aux incomparables Éditions de L’Arbre vengeur, « médicinal » selon l’auteur, « cri modulé » aussi selon lui qui applique au quotidien, à la lettre sa propre devise : « Mais si, le réel m’intéresse, toute chose du moins dont on n’a pas encore extrait la charge de littérature. » [3] La lecture des billets de ce cabotin de Chevillard, « celui dont le destin est de détraquer le monde pour y imprégner sa signature indélébile », [4] tel un vent frais marin nous soulève chaque jour comme la poussière que nous deviendrons immanquablement et nous fait danser en pleine lumière, nous donnant l’illusion de la légèreté. Ou bien encore cette lecture quotidienne fait gonfler les plumes des ailes que nous aurions pu avoir — si nous n’avions déjà pris corps dans cette « fatigante espèce humaine » — qui se déploient dans le ciel immense et nous poussent à planer jusqu’à l’horizon que nous croyons dépassable soudain.

Le carnettiste nous confie par la bouche de L’Autofictif : « À quoi ressemblerait le monde pourtant si le poète avait le fin mot ? » [5] Ainsi lecteurs journaliers de L’Autofictif en ligne, assistions-nous inconscients que nous étions alors à l’écho de la création romanesque de Ronce-Rose, à l’interpénétration entre les univers de la poétesse et du poète. Ronce-Rose s’épanouissait discrètement sous la plume de L’Autofictif sans que nous nous doutassions (hé oui !) de son aventure prochaine qui envahirait nos vies de lecteurs avides de nouveauté mais qui escaladait déjà les genoux de l’écrivain au travail. Nous prendrons conscience du privilège que nous avons eu seulement à la lecture du volume papier sobrement illustré de L’Autofictif à l’assaut des Cartels qui reprend sans repentirs tardifs ni corrections les billets publiés dans l’année écoulée, l’année de création de Ronce-Rose. Magie de la synchronicité, Ronce-Rose paraîtra au même moment que L’Autofictif à l’assaut des cartels et L’Autofictif — qui poursuit son aventure en ligne – nous en avertira :

« Moi, comprenez-vous, j’étais au travail. C’était un grand sujet qui m’obsédait. Depuis une année entière, j’étais dessus, dedans, et même tout au fond, pour être honnête.
C’est alors qu’elle est arrivée en me lançant un clin d’œil. Elle a sauté sur mes genoux et s’est penchée sur ma page. Elle a à peine parcouru celle-ci avant de la froisser, d’en faire une boule et de toutes les autres aussi. Adieu, l’épais manuscrit, le roman longuement mûri et même tout à fait blet déjà.
– Tu permets ? Je vois que tu n’en as guère l’usage, m’a dit alors Ronce-Rose et elle a arraché sans plus de manières le crayon que je tenais encore entre mes doigts pour écrire elle-même son histoire. J’apprends que celle-ci sort en librairie aujourd’hui ! » [6]

Nous relirons avec une attention nouvelle certains billets de L’Autofictif à l’assaut des cartels qui pourraient nous éclairer sur la mystérieuse personnalité de Ronce-Rose qui nous semblera étrange au fur et à mesure de la lecture du roman. Le doute restera permis mais nous soupçonnerons une complicité entre Éric Chevillard, L’Autofictif et Ronce-Rose pour nous faire une sacrée blague. Nous retrouvons le mouvement du roman lorsque nous relisons cette publication autofictive : « L’autobiographe sème devant lui les mots qui le ramèneront au bercail. » [7] Nous pensons immédiatement à « cette petite flânerie éperdue » de Ronce-Rose qui est le motif du livre. « Comme la vie m’échappait, j’ai pu la retenir dans une phrase. » [8] Cette phrase autofictive pourrait être écrite dans le journal de Ronce-Rose qui pourrait considérer que « l’écriture est un échauffement pour la vie future » [9] ainsi que l’affirme L’Autofictif. Nous pouvons aisément imaginer quelle serait la réaction de Ronce-Rose qui découvrirait cette remarque autofictive : « L’enfance est un sortilège dont la maturité — heureusement ou malheureusement selon les cas — nous délivre. » [10] Elle couinerait. Et nous essuierions ses larmes. Nous pourrions aussi imaginer que la folie pourrait délivrer Ronce-Rose. « La craie raide morte accouche de fantômes bien vivants. » [11] Cette formule autofictive abstruse se révèle primordiale lorsque que nous cherchons à approcher le mystère de Ronce-Rose. Quand vous aurez lu vous saurez. La vérité vient toujours avec la lecture.

Ronce-Rose, Éric Chevillard, Les Éditions de Minuit, janvier 2017
Janvier 2017

Deuxième pierre

La deuxième pierre est le dix-neuvième roman publié aux précieuses Éditions de Minuit, intitulé Ronce-Rose. Éric Chevillard semblera dire aux nombreux lecteurs venus l’écouter debout sans faillir ni gémir, amateurs de « littérature pointue », derrière la façade rouge de la librairie parisienne Le Monte-en-L’air, qu’il a probablement donné corps à un personnage féminin en mouvement qui fait usage des mots dans son carnet intime comme d’un pouvoir nouveau. Nous ne savons pas si Ronce-Rose se réapproprie le monde qu’elle subit ou si elle réinvente le monde qu’elle voudrait connaître nouvellement. Avec les mots qui sont comme des « mots de passe » qu’elle apprend notamment auprès de Mâchefer, un bandit lettré, son complice dans l’existence qui pourrait bien être son père mais aussi tout autre chose, Ronce-Rose joue à la pâte à modeler avec eux en écrivant dans son carnet secret cadenassé mais dont la clé reste accrochée au cadenas. Elle découvre en même temps que nous la forme que prend ce qu’elle malaxe et s’en émerveille comme nous. Une créative et inventive « raisonneuse » qui s’ingénie à « se ressaisir dans la forme littéraire des déceptions et des avanies que la vie réserve ». [12] Nous lisons le corps de l’écrivain à l’œuvre qui prend corps dans celui de Ronce-Rose « ce personnage en mouvement qui est à la fois né du texte mais qui semble quelque fois prendre corps » dont « son aventure naît de sa confidence » ajoute-t-il devant les lecteurs debout, toujours, increvables. Écoutons encore attentivement Éric Chevillard nous parler en public — conquis et résistant — de Ronce-Rose : « Il me semble que cette petite fille est comme moi en l’occurrence, c’est-à-dire que son aventure est dérisoire, cette petite flânerie éperdue dans la ville, devient quelque chose de beau et d’intéressant à partir du moment où elle le raconte et c’est pour ça que parfois on ne sait plus très bien si elle marche ou si elle écrit, si elle avance ou si elle tourne les pages. Enfin, c’est la même chose, elle écrit, elle vit, c’est pareil. Sa quête est une quête d’écrivaine. Peut-être est-elle restée chez elle ? À la fin on la retrouve chez elle. A-t-elle vraiment bougé ? On ne sait pas. Est-ce qu’elle a tout inventé ? Est-ce qu’elle s’est vraiment promenée ? On ne sait pas. » [13] Retenons ce qu’Antoine Volodine disait à propos de l’auteur : « Un des personnages extrêmement important dans l’œuvre de Chevillard c’est la littérature, la littérature, une réflexion sur la littérature, sur les enjeux de la littérature, sur les techniques de la littérature, sur les impostures de la littérature, sur l’écrivain également et cette réflexion est richissime et drôlissime également, bien entendu, mais c’est quelque chose qui n’est pas un des thèmes que je développe dans nos livres.» [14] (Souvenons-nous qu’« Antoine Volodine se reproduit par scissiparité. » selon L’Autofictif.).

Nous comprendrons aisément qu’Éric Chevillard a autre chose à faire avec nous que de nous conter des fleurettes romanesques, romantiques, aventurières, narcissiques, réalistes, alarmistes, intimistes, futuristes ou passéistes…

Nous comprendrons aisément qu’Éric Chevillard a autre chose à faire avec nous que de nous conter des fleurettes romanesques, romantiques, aventurières, narcissiques, réalistes, alarmistes, intimistes, futuristes ou passéistes… de pâles fictions apprivoisées soporifiques qui n’auront pas plus d’influence sur nos existences que la chute d’un avion en papier dans un lac d’acide ou le visionnage durant 8:18 minutes d’une vidéo en accéléré diffusée par l’Agence Spatiale Européenne de la seconde sortie extravéhiculaire du bienheureux Thomas Pesquet, le satellite préféré des français, qui filme dans le noir la recherche d’une potentielle fuite d’ammoniaque du système de refroidissement de la Station Spatiale Internationale. L’auteur par le sortilège du langage accorde à Ronce-Rose le don de nous rendre complice de sa cavale fléchée à la craie, notrice qui nous désoriente et tente de nous semer parmi la ménagerie qui n’est pas celle d’Agathe [15] avec les théories qui ne sont pas celles de Suzie. [16] Oui, laissons Éric Chevillard nous expliquer sa vocation d’écrivain : « Il trouve dans cet exercice l’occasion de tout foutre en l’air sans toucher à rien. » [17] Avant de s’engager dans la lecture d’une œuvre chevillardienne, il serait prudent de relire cet avertissement qui est aussi un vœu qui ne saurait être pieux : « Le lecteur doit être de connivence. Je compte beaucoup sur lui. » [18]

Admettons qu’un tel auteur prévienne ses laudateurs sincères qu’« ouvrir la bouche pour parler de soi est déjà un pléonasme », [19] quand il l’ouvrira effectivement sa bouche et modulera savamment sa voix flûtée et caressante, nous lui accorderons toute notre religieuse attention : « Et là commence ce voyage à travers le monde qui est en fait une connivence avec le lecteur, nous savons ce qui se passe, nous devinons quelle est la réalité assez triste et dramatique et triviale de cette aventure et tout est réenchanté par son regard d’enfant et chaque microépisode devient une péripétie romanesque, extraordinaire. Chaque petit événement, chaque personnage est chargé d’une illusion, d’une perception fausse mais qui s’inscrit malgré tout dans cette logique endiablée qui est la sienne. » [20]

Ronce-Rose, « la petite fée des sentiers qui ne mènent nulle part », [21] qui confie à son carnet ses « secrets précieux », nous avoue celui-ci : « Je vais quand même toujours au bout de mes pensées, par curiosité de ce que j’y trouverai », [22] et nous prévient : « de toute façon, c’est MON carnet », [23] « j’ose des trucs », [24] nous devenons plus éveillés grâce à Ronce-Rose, « secrétarienne » comme la qualifierait l’ami disparu Gaétan Soucy, « hyperprésente au monde » qu’elle découvre sans se lasser, ancrés que nous sommes désormais dans la réalité vivante de son imaginaire. Mais l’écrivain tourmenteur veille au grain et tend des pièges à sa créature Ronce-Rose en lui rappelant que « la vie est un sac de nœuds où le tourment met ses crabes quand il n’a pas de panier » [25] à tel point que ses larmes mouillent les pages de son carnet, la preuve : « J’aurais dû attendre de m’être consolée, parce que du coup j’ai dû attendre que ça sèche. Il y avait une larme juste sur le mot Mâchefer qui faisait comme une loupe, ça n’aurait sûrement pas marché aussi bien avec une goutte du jet d’eau. » [26] Nous nous souvenons de l’évocation du satiriste par l’écrivain, qui pourrait consoler Ronce-Rose : « Et si son œil distingue si bien les travers et les ridicules de l’ennemi, peut-être doit-il cette sagacité à l’effet loupe de sa larme ? » [27] Ronce-Rose qui agrippe son lecteur et l’ensorcèle avec son parfum de mystère, le lecteur prend pour des roses la douleur dont elle est brisée. Éric Chevillard requiert notre extrême attention, nous devons traverser les ronces des phrases lacées pour espérer atteindre la douceur satinée des pétales de rose : « la fragilité de la personne humaine ». Mais laissons Ronce-Rose nous expliquer à quel point nous goûtons plutôt la chair nue de la littérature : « Mais quand j’écris, j’ai l’impression de défricher un espace envahi de ronces et de roses où je vais pouvoir recommencer à vivre et même à courir si je veux. Et d’abord, bouger d’ici. » [28]

Notrice infatigable qui n’a de cesse de nommer le monde pour le contester harmonieusement, pour se venger de la réalité : « J’ai l’impression de vivre avant les « comme », mais de passer de l’autre côté quand j’écris dans mon carnet. Je ne suis pas sûre d’avoir le droit. » [29] Ronce-Rose à l’affût derrière les pages noircies de son carnet (ou derrière sa fenêtre à observer la « comédie du surmenage » des mésanges dans le sureau) elle est semblable à l’écrivain au travail à l’affût derrière sa table d’écriture. La poétesse sera « hyperprésente au monde » qu’elle réinventera malicieusement, à cause de son étonnement de ne pas avoir été inventée de toutes pièces. « Cet étonnement crée la distance nécessaire à l’écriture — c’est dans cet espace que peut réagir le poète. Position d’affût qui favorise cependant cette expérience de conscience, autre manière de jouir de la vie intense et du réel dévorant. » [30] nous révélait Éric Chevillard récemment dans son feuilleton hebdomadaire au Monde des livres.

Ronce-Rose serait le journal conté d’une diariste qui se fait sa métaphysique, un « testament satané » comme le nommerait l’ami regretté Gaétan Soucy, un « livre insensé » qui retracerait à la craie « la belle trajectoire du volume clos sur lui-même, sur son précieux secret, sur son mécanisme ingénieux, sur son système parfait » [31] avec les « secours et [les] réconforts éprouvés de la Chimère, de la Magie et de l’Illusion ». [32]

Nous ne voyons pas le temps passer quand nous suivons le fil des pensées de Ronce-Rose et de L’Autofictif« qui font preuve de solitude lisse » en nourrissant notre tigre, en comblant nos désirs de lecteurs avides, désennuyés et égayés que nous devenons dans leur sollicitude, vainqueurs et convaincus d’appartenir au cercle restreint mais ouvert des amateurs de littérature substantielle qui ne nous transformera pas en lecteurs « affaméliques » et frustrés puisque l’écrivain ne nous lâche jamais en publiant sans arrêt. [33] Nous évoluons au sein de ce continuum chevillardesque comme en impesanteur.

Estelle Ogier

Sources de patientes lectures :

[1] expression prélevée chez Éric Chevillard, Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française par eux-mêmes, sous la direction de Jérôme Garcin, Éditions Mille et une nuits, mars 2004, page 102
[2] extrait prélevé chez Éric Chevillard, L’Autofictif à l’assaut des cartels, Éditions de L’Arbre vengeur, 1er trimestre 2017, page 188, 8.07.2016
[3] extrait prélevé chez Éric Chevillard, L’Autofictif doyen de l’humanité, Éditions de L’Arbre vengeur, 1er trimestre 2016, page 212, 7.08.2015
[4] extrait prélevé chez Gaétan Soucy, L’angoisse du héron, L’Escampette éditions, 2e trimestre 2009, page 19-20
[5] extrait prélevé chez Éric Chevillard, L’Autofictif en cours de rédaction sur Internet, 3146, 9.12.2016
[6] idem, 3171, 3.01.2017
[7] extrait prélevé chez Éric Chevillard, L’Autofictif à l’assaut des cartels, Éditions de L’Arbre vengeur, 1er trimestre 2017, page 156, 16.05.2016
[8] idem, page 137, 11.04.2016
[9] idem, page 61, 8.12.2015
[10] idem, page 154, 12.05.2016
[11] idem, page 88, 21.01.2016
[12] extrait prélevé lors d’une rencontre avec Éric Chevillard, initiée par la sémillante Aurélie Garreau, animée par l’espiègle Sophie Quetteville à la librairie parisienne Le Monte-en-l’air le 27 janvier 2017
[13] idem
[14] extrait prélevé lors d’un dialogue d’auteurs entre Éric Chevillard et Antoine Volodine, présenté par Lydie Salvayre à la Comédie du Livre de Montpellier le 30 mai 2015
[15] La Ménagerie d’Agathe d’Éric Chevillard, illustrée par Frédéric Rébéna, Hélium, Mai 2013
[16] Les Théories de Suzie d’Éric Chevillard, illustrées par Jean-François Martin, Hélium, Mars 2015
[17] extrait prélevé chez Éric Chevillard, L’auteur et moi, Les Éditions de Minuit, septembre 2012, page 36
[18] extrait prélevé lors d’un interview d’Éric Chevillard par Marc Escola pour la revue TDC, Les formes brèves, Canopée Éditions, juin 2014
[19] extrait prélevé chez Éric Chevillard, L’Autofictif en cours de rédaction sur Internet, 3161, 24.12.2016
[20] extrait prélevé lors d’un dialogue d’auteurs entre Éric Chevillard et Emmanuel Venet, animé par le fortifiant Thierry Guichard au Festival du Livre de Bron le 11 mars 2017
[21] extrait prélevé chez Gaétan Soucy, La petite fille qui aimait trop les allumettes, Éditions Boréal, 1998 (Points, février 2000, page 90)
[22] extrait prélevé chez Éric Chevillard, Ronce-Rose, Les Éditions de Minuit, janvier 2017, page 81
[23] idem, page 120
[24] idem, page 18
[25] idem, page 97
[26] idem, page 55
[27] extrait prélevé chez Éric Chevillard, Instructions au lecteur, présentant Jonathan Swift, Résolutions pour l’époque où je deviendrai vieux, et autres opuscules humoristiques, Flammarion, novembre 2014
[28] extrait prélevé chez Éric Chevillard, Ronce-Rose, Les Éditions de Minuit, janvier 2017, page 124
[29] idem, page 23
[30] extrait prélevé chez Éric Chevillard, Le Monde des Livres, Le paradoxe du poète, vendredi 24 février 2017
[31] extrait prélevé chez Éric Chevillard, L’Autofictif croque un piment, Éditions de L’Arbre Vengeur, 1er trimestre 2013, page 90, 13.01.2012
[32] idem, page 211, 16.07.2012
[33] publication d’Éric Chevillard sur sur blog L’Autofictif, 3262, 4.04.2017 :
« Encore un nouveau prix littéraire, ça devient vraiment ridicule ! Le Prix Eric Chevillard, donc, récompensera un livre d’Eric Chevillard paru dans l’année. Le jury sera composé de professionnels (cette année, Eric Chevillard, chroniqueur au Monde des Livres) et de simples lecteurs recrutés sur lettre de motivation (cette année, Eric Chevillard, un vrai passionné de littérature, pour reprendre les termes émouvants de son courrier).
Quatre titres ont été retenus par le jury : Ronce-Rose (éditions de Minuit), L’Autofictif à l’assaut des cartels (éditions de l’Arbre vengeur), Détartre et désinfecte (éditions Fata Morgana, à paraître en avril) et Défense de Prosper Brouillon (éditions Notabilia, à paraître en septembre).
Le mauvais esprit de l’auteur étant connu, la charte du prix stipule que celui-ci ne pourra sous aucun prétexte être refusé par le lauréat (quel qu’il soit). »

Livres parus récemment à acquérir en librairie de quartier uniquement :

Ronce-Rose, Éric Chevillard, Les Éditions de Minuit, janvier 2017, 144 pages, 13,80 €

L’Autofictif à l’assaut des cartels, Éric Chevillard, Éditions de l’Arbre vengeur, janvier 2017, 224 pages, 15 €

Détartre et désinfecte, Éric Chevillard, Illustrations originales Richard Texier, Éditions Fata Morgana, avril 2017, 136 pages, 21 €

Créations théâtrales : 

  • « Après une lecture en apnée de ce petit « miracle » de 140 pages qu’est le roman d’Eric Chevillard, Joël Jouanneau a décidé de donner à entendre et à voir l’odyssée de cette gamine, qui pénètre notre monde à hauteur d’enfant avec une pure candeur poétique.
    Et de confier le rôle à cette belle comédienne qu’est Anne Caillère. » Théâtre du Nord.
  • « Cette petite marcheuse de Ronce-Rose prend décidément plaisir à fouler aussi les planches. La Compagnie des Indiscrets en propose une nouvelle adaptation qui sera créée au théâtre Expression 7 de Limoges, le 16 octobre, puis représentée notamment au Théâtre de la Grange de Brive, le 12 décembre. » (Éric Chevillard, L’Autofictif, mardi 1 octobre 2019)

La fillette à l’orange de Michel Ogier — Atelier de la Conque