En temps normal, l’acte sexuel est une affaire de symbiose. Deux corps se rencontrent et s’apprivoisent avec respect et plus ou moins d’amour. Mais c’est sans compter sur les élans d’un partenaire obsédé par la performance qui confond sa chambre avec un décor de film porno. Ici, l’adepte du hard sex se nomme le « marteau-piqueur ». Vous l’avez hélas peut-être déjà croisé. Vivement la coupure de courant ou la panne-moteur ! Un texte drolatique signé Clémentine Aupire. 

Écrit avec Pierre Trinckvel

L’érotisme, la sensualité et la spontanéité lui sont totalement inconnus. Il se croit atypique et fougueux mais est en réalité atrocement formaliste dans sa conception du sexe, formatée par le visionnage intensif de vidéos pornographiques de type Brazzer ; notre aspirant n’étant pas très féru de contenu amateur, « sauf si la meuf est vraiment bonne ! ». 

Convaincu de ses talents d’athlète sexuel, il envisage chacune de ses parties de jambes en l’air comme un entrainement pour les Jeux Olympiques du sexe. Son but : enchaîner un maximum de figures et de performances en un temps limité.

Sa vision des préliminaires est totalement protocolaire. Pour lui, une préparation optimale pour une bonne mise en jambe, c’est un cunni de 5 minutes avec option grand écart et nettoyage de muqueuses, 10 bonnes minutes de calage de doigts  (l’objectif étant d’essayer d’y rentrer la main au...