Notre nudité ne saurait être qu’un état. C’est une vibration sensuelle, mais autonome, c’est une danse sans partenaire. Depuis le tracé des bas jusqu’au muscle des fesses, le désir se dévoile par toute son audace dans ces poèmes sucrés et pétillants de Julien Phoque. Attention à votre œil, car ce désir est libre et il mord.
Soyez vous-mêmes pour ce dimanche rose et toute sa chaleur.
Ainsi je mets des bas et des protège-seins
Mignons et colorés qui me vont à ravir,
Ainsi je me débats innocente à dessein,
Jaugeant dans la ruelle qui veut me gravir.
Ainsi je mets du kôhl à mes yeux ténébreux,
Une perruque rose et du vert à mes lèvres,
Je souris me voyant je suis belle et heureux,
Je sens monter en moi la plus douce des fièvres.
Les bas me font un cul à renverser le ciel,
Je sens mon cœur battre en dessous du tissu,
Ma peau blanche, ma peau, ma peau qui se révèle
Surnage dans un flot qui n’a pas d’autre issue
Que de tout englo...