Le peintre présente sa deuxième exposition à la galerie Lazarew à Paris. Une ode à la joute et aux jeux en une quinzaine de toiles douces-amères.
C’est un taureau fantomatique en train de charger, ses deux cornes élancées vers la gauche, déferlant telle une vague aux côtés de joueurs de cartes impassibles, qui accueille le visiteur. Mystérieux tableau où l’animal évoque avec grâce les premiers dessins de l’histoire, les vaches sauvages des murs de Lascaux, tandis que des personnages continuent de jouer, ne voyant visiblement pas le danger que la bête représente pour eux – un jeu plus important que la vie ?
Cette question irrigue les toiles de Félix Deschamps Mak. L’artiste se fait ainsi fort de pointer la beauté alambiquée de la tauromachie en peignant plusieurs toreros vêtus de leurs costumes étincelants, dont cette toile où apparaît en filigrane la silhouette rougeâtre d’un taureau et où le détenteur de l’épée semble opérer une manipulation délicate, comme s’il était en train de coudre dans l’invisible, cheveux bleus sur la tête. Autre jeu, juste à côté : deux scè...