La célèbre librairie La Hune du 6e arrondissement de Paris fermera ses portes dans le courant de l’année. A sa place, on parle soit d’un magasin de photographie de la chaîne Yellow Corner, soit d’une galerie de photos… Pour comprendre un peu plus cette décision, Pierre Assouline, journaliste au Magazine Littéraire et écrivain a accepté de nous éclairer de ses lumières.
Le 13 février dernier, lors d’un comité d’entreprise, les salariés ont appris la fermeture de cette librairie, nichée Place Jean-Paul-Sartre-Simone-de-Beauvoir, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.
Sur twitter, on pointe du doigt la fermeture de la mythique librairie, porteuse pour beaucoup, de souvenirs d’enfance.
Sauvons la librairie la Hune, refusons sa liquidation ! Signons ! http://t.co/oBmHur1tRjpic.twitter.com/uoFAEUM4UY by @AmisHune
— Gaëlle PICARD-ABEZIS (@Gaellepicardabe) 31 Mars 2015
Jeune, j’allais à la Hune avec Maman. On parlait Duras. Elle m’offrait des bouquins.
— AnneSophieBruttmann✏ (@annesobru) 18 Février 2015
Des années d’adulescence partiront avec elle : “La Hune fermera ses portes cette année, tristesse http://t.co/4pfMWr8sAR”via @jerometomasini
— Vaiarava Wong (@Vaiarava_WB) 17 Février 2015
C’est l’un de mes endroits préférés à Paris depuis tout petit, et l’une des meilleures librairies parisiennes 🙁 #lahune#lasttweet
— Styledotboy (@baudry_YT) 17 Février 2015
Une librairie historique
La Hune ouvre en 1949 boulevard Saint-Germain. Créée par l’éditeur Bernard Gheerbrant, elle a été rachetée par le groupe Flammarion dans les années 70.
Elle devient un lieu de rencontres littéraires lorsque son créateur décide d’y associer une galerie d’art. Le groupe surréaliste (André Breton, Henri Michaux ou Tristan Tzara) et celui du Nouveau Roman (Alain Robbe-Grillet et Marguerite Duras), ainsi que tous les artistes de Saint-Germain, décident d’en faire leur librairie de référence, à deux pas des clubs de Jazz et du Café de Flore.
Depuis trois ans, la librairie appartient au groupe Madrigall (groupe Flammarion – Gallimard), dont le capital s’élève tout de même à 88 millions d’euros selon societe.com. Une entreprise qui ne connaît pas la crise…
Un déménagement mortel
Pour comprendre un peu plus cette décision, Pierre Assouline, journaliste au Magazine Littéraire et écrivain a accepté de nous éclairer de ses lumières au micro.
“Le groupe Flammarion perdait énormément d’argent. La librairie n’est pas un métier de philanthropes”
https://soundcloud.com/marie-gicquel-1/les-possibles-raisons-de-la-fermeture-de-la-hune
“Le personnel aimait tellement son métier que ça donnait envie d’y aller”
https://soundcloud.com/marie-gicquel-1/les-souvenirs-de-la-hune
“C’est un endroit très beau, mais les gens n’y vont pas pour acheter des produits”
Une pétition est actuellement en ligne contre la fermeture de La hune.