Posted by Rodolphe Perez on juillet 23, 2022 · Leave a Comment

Longue est l’oeuvre de Bianu, depuis le début des années 1970. Zone Critique revient aujourd’hui sur le dernier recueil du poète, aux éditions Gallimard, où ce dernier déploie une série de strophes lumineuses – solaires : Pierrot solaire.
Envers-lumière du fameux Pierrot lunaire, le poète chez Bianu s’échappe du symbolisme belge – celui de l’auteur du Pierrot lunaire, Albert Giraud – et du personnage de théâtre pour donner naissance à un Pierrot orphique et icarien, ni tout à fait les deux, ni tout à fait autre mais toujours à l’aube de la parole :
« petit-fils d’Icare et d’Orphée
j’ai été pour dire toutes les merveilles »
Pour un Pierrot orphique
Le chant du Pierrot chez Bianu est d’un lyrisme sensible et sensuel,
« s’accorder à la justesse sensible
au plus turbulent
de l’inattendu
émettre
en souffle continu »
La parole poétique puise dans la traduction nocturne du chant, épiphanie d’une vision du poète et d’une transmission même de ce sursaut du visible.…
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