Le phare des moines dans le sud de l'île.
Le phare des moines dans le sud de l’île.

Romancier brillant, primé à de nombreuses reprises, il fallait à notre tour présenter l’oeuvre de Jean-Yves Acquaviva pour inviter le plus grand nombre de lecteurs à en prendre connaissance.

*Pour cet article, je me suis référé à la traduction de Cent’Anni Centu mesi de Bernadette Micheli. Je tiens à remercier Jean-Yves Acquaviva ainsi que la traductrice pour son travail.

On se souvient peut-être des paroles de Zarathoustra à l’heure de midi:« Silence! Silence! Le monde à l’instant même n’est-il devenu parfait? Que m’advient-il donc? De même qu’une légère brise, invisible, sur une mer étale danse, légère, d’une légèreté de plume, ainsi- danse sur moi le sommeil »1. On se souvient sans doute de ces quelques paroles d’extase qui, jetées dans une chaleur étouffante, place ce personnage de la solitude, ce personnage du sublime, qu’est Zarathoustra au coeur d’une situation harmonieuse dans laquelle celui-ci disparaît. On se souvient de ces quelques paroles qui permettent au héros de Nietzsche de rompre enfin avec la vie des autres hommes, vivant dans les villes, vivant en famille, sans jamais se soucier de leur propre chemin vers la hauteur. Dans des montagnes retirées des passions, loin de l’histoire des hommes, au milieu des moutons, des sangliers et des sentes de bergers, les personnages de Jean-Yves Acquaviva n’ont pas eu la chance de rompre avec l’égoïsme des plaines. Nés sous les cimes, n’ayant rien connu d’autre que l’air des montagnes et les pierres des maisons du village pour grandir, Ghjuvan’Tumasgiu et Alexandre sont contraints à la solitude, livrés au sublime, forcés à l’isolement. De leur côté, ce chemin de travers, cette route qu’il faut arpenter dans une solitude choisie, en d’autres termes, comme le veut l’étymologie de la rupture, cet exil qu’il leur faut décider vers une vie à peine imaginable, prend la forme d’une descente du côté de la violence et de l’inceste, du viol et du meurtre, de la jalousie et de la guerre- disons le mot, de l’enfer- pour rencontrer ce qui leur avait été caché à plus de mille mètres d’altitude, l’humanité. Conçus comme deux romans d’apprentissage, Ombre di guerra et Cent’anni centu mesi, les deux ouvrages de Jean-Yves Acquaviva, recueillent toujours en leur sein l’histoire de cette crise qui conduit les héros d’un monde pastoral, paternel, patriotique, du côté de l’expérience du mal, du péché, de la connaissance. Ayant chuté de leur Éden, ayant chuté du monde de l’enfance, les héros des deux romans font cette découverte de la maturité si liée au domaine romanesque, cette découverte que l’homme est soumis au même crime, et à la même violence et à la même lutte, que l’histoire se répète sans cesse et qu’elle entraîne, dans un éternel retour, le héros des montagnes aux montagnes, du village au village, de la mort à la mort, dans un unique souci d’oubli de soi.

Comme Zarathoustra, le héros des romans de Jean-Yves Acquaviva doit accepter de vivre au-dessus des hommes, perché dans ses montagnes, résigné à ne plus rien vouloir de l’humanité

Il faudra alors s’intéresser à l’histoire non pas seulement comme moyen d’accéder à l’effondrement de la société paysanne insulaire, ou comme explication d’une crise familiale, mais plutôt comme facteur de lucidité, facteur de connaissance personnel de ce fleuve qui coule et ne coule pas, facteur éthique face au deuil, au crime et à la mort. Comme Zarathoustra, le héros des romans de Jean-Yves Acquaviva doit accepter de vivre au-dessus des hommes, perché dans ses montagnes, résigné à ne plus rien vouloir de l’humanité- Alexandre- ou alors plonger dans la mélancolie, la maladie d’une mémoire complètement dédiée au regret- Ghjuvan’Tumasgiu. Dans cet essai, j’ai voulu revenir au cœur de l’expérience de l’exil, m’intéresser d’un peu plus près à cette catabase qui attend le héros du roman d’apprentissage. Si je le souhaitais, c’était pour penser ensuite l’histoire comme processus répétitif, déchirant, destructeur, de l’homme finissant par se nier pour s’élever au-dessus de la souffrance ou pour y périr d’un éternel regret.

À propos d’un trou de verdure

Au centre de Cent’anni centu mesi ou d’Ombre di Guerra se trouve un espace intime, familial, patriotique, avec lequel le héros entretient des rapports que l’on pourrait qualifier de mythiques, dans le sens où la campagne décrite par l’auteur appartient à une sorte de passé immémorial.

Lozzi, le village de l'auteur (Photo: Mario Grazi)
Lozzi, le village de l’auteur (Photo: Mario Grazi)

Dès le début des deux romans, dans ce milieu pastoral offert comme un véritable hors-temps, l’enfance naturalise le lieu dans lequel les protagonistes vivent. N’est-ce pas Ghjuvan’Tumasgiu, seul dans sa chambre universitaire, « se vo(yant) sortir de sa maison avec son pantalon court, sa chemise dehors, ses cheveux dressés d’une main après que sa grand-mère a passé une demie-heure à le coiffer »2, qui rêve de la liberté de son enfance passée dans la maison paternelle? N’est-ce pas, dirais-je, l’idée même du rêve, le thème même de l’imaginaire, qui renvoie directement le souvenir du côté du mythe et de la littérature? En d’autres termes, la mise en image du passé, la restitution d’un objet perdu dans le cadre d’une expression irréelle, entraîne l’ensemble de l’expérience vécue du côté d’une temporalité mythifiée, temporalité qui se trouve être le propre de la littérature. De son côté, le personnage de Cent’anni Centu mesi, en revenant sur le rythme des saisons dans son village comme « une succession d’obscurités et de lumières, de soleil et de tempêtes »3, rythme circulaire qui ne révèle absolument rien de la temporalité dans laquelle le héros se situe, et même se situait, entraîne une forme d’esthétisation des saisons, je dirais même de rhétorique des saisons, dans la mesure où toute datation est effacée afin de maintenir la dimension itérative du temps qui passe, la dimension immémoriale de cet espace qui « nous jug(e) et nous abandonn(e) au souvenir pour les plus chanceux et au néant pour tous les autres »4.

Néanmoins, ce thème de l’imaginaire ne s’arrête pas à la naturalisation du lieu ou, si l’on préfère, à son abstraction. En effet, l’imaginaire a pour tâche principale de mettre en image le réel afin de le représenter de telle sorte que l’expérience racontée déroge au discours rationnel. Je pense que le personnage qui rend brillamment compte de cette définition se trouve être celui de Cent’anni Centu mesi ; car le refus de son père de lui attribuer un nom et de le considérer comme le substitut d’un chien de pâturage, entraîne la vie du héros du côté du fantasme, de l’irréalité et de l’imaginaire. D’ailleurs, la comparaison entre Alexandre et un Border Collier5 le conduit à une vie mythique, celle du Cerbère, gardien des Enfers6. Le héros associe son monde à un univers atemporel qui contraste avec la dimension paradisiaque exprimée par Ghjuvan’Tumasgiu à propos de sa maison paternelle. Tandis que l’un perçoit sa jeunesse comme paradisiaque, l’autre la juge infernale du fait même de son caractère mythique. Un autre personnage rend compte de cette dimension fantasmée. Il s’agit de Sicondu. Comme le héros principal de Cent’annu Centu mesi, ce dernier est à peine nommé, à peine désigné comme « le second », celui qui arrive en dernier et à qui personne n’attribue la moindre attention. Par ailleurs, Sicondu renvoie à un autre berger, à un autre pasteur, le héros central de Murtoriu, Mansuetu, du fait de sa description morale et physique. Alors que Mansuetu est décrit comme « (…) estropié avec une main qui n’a que deux doigts », ayant« la partie gauche du visage légèrement plus basse que la droite », « cach(ant) comme il peut ce défaut sous une barbe qui lui dévore la moitié de la face »7, Sicondu est surnommé « le boiteux » après la seconde guerre mondiale, en raison d’une blessure physique qui lui a été infligée. Il n’en demeure pas moins que cette atteinte physique se reflète au niveau moral par l’impossibilité du héros d’oublier le conflit, de cheminer dans l’espace rural comme un être marginal, voire grotesque au sens littéraire du terme, c’est-à-dire faisant horreur parce que provenant de la grotte. Que ce soit alors d’un point de vue édenique ou infernal, le milieu paysan est de nouveau représenté par un processus imaginatif du lieu, un processus renvoyant du côté d’un hors temps.

Que ce soit alors d’un point de vue édenique ou infernal, le milieu paysan est de nouveau représenté par un processus imaginatif du lieu, un processus renvoyant du côté d’un hors temps.

Il faut avoir à l’esprit que ce hors-temps dans lequel les personnages des deux romans se trouvent plongés peuvent leur confisquer une partie de leur identité; car, si les héros parviennent à redorer de cette façon leur enfance, à leur attribuer en quelque sorte une valeur supplémentaire, trois raisons sont susceptibles d’être convoquées afin de démontrer le risque du mythe pour la mémoire des héros: tout d’abord, le mythe a un enjeu rétrospectif. Si l’enfance de Ghjuvan’Tumasgiu est surélevée, c’est pour marquer une distance: Le départ de l’île entraîne une sortie de l’enfance et, plus qu’une sortie de l’enfance, l’entrée dans l’âge adulte qui se réalise de façon brutale à cause de l’exil. Et puis, le hors-temps oblige les héros à entrer dans l’histoire, sortir d’un milieu protégé afin de naître au monde. C’est le cas d’Alexandre qui, tout au long du roman, de « naissances » en « baptêmes » ne cessent de s’humaniser, d’apprendre en quelque sorte « le métier d’homme ». Enfin, c’est une précision, l’imaginaire contraint à une véritable quête de soi. Dans la mesure où le personnage vit en suspension, l’entrée dans l’histoire le soumet à une quête familiale dans le but de remonter à son histoire. C’est le cas du Ghjuvan’Tumasgiu dont le principal objectif demeure celui de remonter vers l’histoire de son oncle, de son père et de son grand-père. On remarque dès lors combien l’enfance des héros les projette inévitablement du côté de l’exil.

Exil

Dans les deux romans de Jean-Yves Acquaviva, l’exil joue un rôle central dans la mesure où il conduit les deux personnages principaux à se confronter au désir, à la violence et à la mort. En d’autres termes, l’exil conduit les héros à prendre conscience de leur humanité.

Le phare des moines dans le sud de l'île.
Le phare des moines situé dans le sud de l’île.

Une question mérite d’être posée: comment entre-t-on dans l’âge adulte? En ce qui concerne Alexandre, le héros de Cent’anni centu mesi, je dirais que cela se réalise par la prise de conscience de ses propres désirs, de sa propre envie de connaissance, de son humanité. Le héros exprime cette idée au mieux: « Ce que je désirais ici c’était cette chaleur que m’apportait le maître, un regard affectueux ou même un coup, ce quelque chose que mon côté humain me hurlait de chercher »8. C’est indéniablement le premier moment où le personnage s’aperçoit de sa dimension humaine et qu’il y répond par une action, celle de quitter le hors-temps afin de pénétrer dans l’histoire. En ce qui concerne Ghjuvan’Tumasgiu, son entrée dans l’âge adulte est marquée par le départ du héros pour le Continent dans le but de réaliser ses études. Une phrase symbolise la situation déchirante de l’étudiant exilé. Se trouvant sur le bateau qui le reconduit à Aix, là où le jeune homme réalise des études d’Histoire, celui-ci exprime la tristesse qu’il ressent de la manière suivante: « Plus ça va et plus c’est dur. Chaque fois que je prends ce bateau c’est comme si je mourrais, comme si je me coupais en deux »9. Le douloureux sentiment de l’arrachement provient d’une ambivalence: entre le monde de la maturité et de l’enfance, le hors-temps et le temps, le personnage se trouve confronté à l’affreuse sensation de voir son univers s’effondrer.

Si l’exil marque une entrée dans l’âge adulte, celle-ci se confirme d’un côté par la découverte de la sexualité et de l’autre par la découverte du secret. Dans Cent’anni centu mesi, la rencontre de Léna, premier visage humain de son exil, aboutit au premier geste d’homme de la part d’Alexandre: l’apprentissage du langage. En apprenant à parler pour exprimer ses sentiments, de manière rousseauiste, le héros a pénétré dans un autre univers, celui du manque, celui de l’espoir, celui de la sexualité. Dans Ombre di guerra, le secret familial occupe une place fondamentale. Progressivement, il transforme le héros en véritable historien, en véritable enquêteur, qui tente par ses multiples investigations de briser l’omerta. À travers son enquête, une scission apparaît entre Sicondu, son père de substitution, et lui-même, une scission qui témoigne de l’autonomie prise par le héros sur ses ainés. Le rêve de Ghjuvan’Tumasgiu dans le train qui le mène à Cergy inscrit au coeur même du texte la déception que celui-ci éprouve face au silence de Sicondu, ainsi que le soupçon qui est le sien, celui d’un Sicondu avec « un autre visage, laid, défiguré par une vie de mensonges »10. La dévaluation du personnage de Sicondu illustre parfaitement cet ère du soupçon, élément central de l’âge adulte.

Enfin, il faut évoquer le thème de la violence; car, au-delà de la sexualité et du secret, au-delà même de l’âge, c’est le crime qui joue un rôle essentiel. N’est-ce pas l’implication de Ghjuvan’Tumasgiu dans le conflit algérien qui le pousse à pardonner à Sicondu pour son implication dans le meurtre de Gino? N’est-ce pas le fait de porter son propre secret, son propre fardeau, qui l’oblige à prendre connaissance du caractère effroyable de la guerre? Et du côté d’Alexandre, outre le viol de Léna, n’est-ce pas le meurtre commis contre Kovalsky, son supérieur, alors qu’il est engagé dans les armées coloniales, n’est-ce pas la désertion, le mensonge et le meurtre qui aboutissent au choix définitif du héros, celui de retourner chez lui, celui d’arpenter de nouveau les montagnes de sa jeunesse, loin des passions humaines?

De l’histoire à la sortie de l’histoire

L’expérience de l’histoire conduit chacun des héros à s’emparer de son destin, c’est-à-dire de s’élever au-dessus de l’humanité en se niant soi-même en tant qu’homme ou en périssant des affres de la mémoire et du deuil.

L'interrogatoire d'Omar Merouane, pendant la guerre d'Algérie.
L’interrogatoire d’Omar Merouane, pendant la guerre d’Algérie.

Tout d’abord, je souhaiterais m’arrêter sur la forme même du roman qui a été utilisée par Jean-Yves Acquaviva: dans les deux cas, le lecteur est confronté à une expérience identique. Un personnage ou une famille traverse son siècle avant de tirer une leçon sur son sort. Le titre même du roman Cent’anni Centu mesi, repris à la fin du livre par le narrateur, insiste sur cette idée de traverser un siècle puisque le roman débute au coeur de la société pastorale, s’inscrit dans la période des guerres de colonisation, avant de marquer l’essor des villes, phares de la modernité. Il faut ajouter que le regard de l’autre, le regard de l’animal posé par le personnage sur les événements qu’il traverse, traduit la même expérience que celle de Fabrice Del Dongo sur le champ de bataille de Waterloo: l’idée de traverser une scène absurde, grotesque, sans intérêt pour son histoire personnelle et qui s’avère pourtant cruciale pour l’histoire du monde. À l’instar de Marcel Antonetti dans Le Sermon sur la chute de Rome, dans Ombre di guerra, enfin, c’est le personnage de Sicondu qui traverse une grande partie de l’histoire du XXe siècle, à savoir les deux guerres mondiales, tandis que son neveu conclut la fresque en ajoutant les guerres d’indépendance.

Oubliez votre passé, abandonnez votre humanité, annulez-vous dans la beauté de la nature et dans le silence majestueux à l’heure de midi.

La fresque historique se conclut par une rupture avec le monde des hommes et l’histoire si déchirante, si brutale, pour les personnages du roman. Alexandre décide de « retourn(er) à (sa) place, dans (son) monde »12, un monde sans entrave dans lequel personne n’essaie de lui assigner un nom- n’oublions pas que le héros en change à deux reprises-, un costume ou une identité. C’est encore le héros qui parle le mieux de l’humanité: « L’humanité ne m’a paru que servitude. Celle du faible ou celle du fort, de l’ignorant, de l’érudit. Chaque liberté humaine fait naître une entrave, chaque espérance une désillusion. Pour chaque sourire, pour le moindre instant heureux, pour quelques minutes de plaisir j’ai vécu l’enfer »13. Et la métaphore de l’enfer, comme un éternel retour, clôt cette remontée du personnage vers son destin. De la façon d’un surhomme nietzschéen, Alexandre retourne chez lui en achevant toute humanité, en décidant de revenir à la solitude et au silence de ses bois. En même temps que le récit, c’est l’homme en lui qui s’éteint. La mort domine également Ombre di guerra. Il y a d’abord celle des héros de la guerre, ces défunts sur lesquels Constantin Préjean veille chaque jour de sa vie, incarnant véritablement la figure du rescapé. Puis, il y a la mort de Sicondu qui entraîne avec elle le remord éternel de Ghjuvan’Tumasgiu, celui de ne pas avoir pardonné à son oncle, l’homme qui l’a élevé, celui de lui avoir écrit trop tard; car, à présent, pour celui dont le passé représentait une véritable obsession, je dirais même une maladie de la mémoire, tout sera oublié et rien ne sera réparé14.

Comme le souligne Milan Kundera, seul l’oubli est capable à présent de répondre au poids du passé, seul l’oubli permet à ces hommes qui ont perdu leur Éden ou qui ont fait le choix de découvrir l’ailleurs de dépasser leur condition humaine, trop humaine. C’est en tout cas la sentence qui semble s’imposer pour les héros des romans de Jean-Yves Acquaviva; car, parmi les hommes, au centre même de leurs amours et de leurs secrets, de leurs guerres et de leur violence, il ne se dessine rien d’autre que la peine et la misère. Oubliez votre passé, abandonnez votre humanité, annulez-vous dans la beauté de la nature et dans le silence majestueux à l’heure de midi. Ainsi parlait Acquaviva.

À lire: 

  • Jean-Yves Acquaviva, Cent’anni Centu mesi, Ajaccio, Colonna Éditions, 2014.
  • Jean-Yves Acquaviva, Ombre di Guerra, Ajaccio, Albiana, 2011.

Notes: 

1. Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, Paris, Gallimard, coll. « Idées », 1972, p.333-334.

2. Jean-Yves Acquaviva, Ombre di guerra, Ajaccio, Albiana, 2011, p.11-12.

3. Jean-Yves Acquaviva, Après cent ans, p.6.

4. Ibid

5. Jean-Yves Acquaviva, Après cent ans, p.4.

6. Jean-Yves Acquaviva, Après cent ans, p.5.

7. Marc Biancarelli, Murtoriu, Arles, Actes sud, 2012, p. 31.

8. Jean-Yves Acquaviva, Après cent ans, p.9.

9. Jean-Yves Acquaviva, Ombre di guerra, Ajaccio, Albiana, 2011, p.19.

10. « Peut-être étais-je la limite de son monde et cette visite quotidienne sa façon d’approcher le col défendu. Voyant qu’elle obéissait toujours à ses cris, je voulus l’appeler à mon tour. J’en ai fait des « é » et des « a » qui ne suffirent pas à la faire venir. Puis voyelles et consonnes devinrent dociles et un jour jaillit ce « Lena » maladroit que j’espérais tant. Je le dis en premier pour moi seul, une fois, puis deux, puis cent. Et je hurlai. Un cri d’espoir, un véritable succès ».
Jean-Yves Acquaviva, Après cent ans, p.12.

11. Jean-Yves Acquaviva, Ombre di guerra, Ajaccio, Albiana, 2011, p.71.

12. Jean-Yves Acquaviva, Après cent ans, p.64.

13. Jean-Yves Acquaviva, Après cent ans, p.65.

14. Milan Kundera, La Plaisanterie, Paris, Gallimard, 2012.