FICTION. Dans ce récit poétique, incarné et délicat, l’écrivaine Zoé Besmond de Senneville revient sur son cheminement intérieur et interroge l’éternelle quête de sens, et ses multiples formulations contemporaines.
Elle danse. Elle danse sur son arbre généalogique sur ses grands mères. Elle danse. Elle est nue. Elle danse. Elle libère. Elle sa peau nue et en dessous les lignées tracées de ses aïeules. Elle se tient fière. Elle se tient debout elle est ancrée dans les racines. Dessous elle à ses pieds. Elle est incandescente. Elle est fragile. Elle est elle. Elle se tient. Là.
Elle danse. Elle voudrait ne jamais arrêter de danser. Elle a appris depuis le début de son chemin, sa marche, son pas. Comment. Comment faire pour avancer à l’intérieur d’elle. Elle a cherché elle en a vu des psy-chologue -analyste et même -iatre et d’autres encore qui font des choses un peu plus *magiques*.
Elle danse. Elle danse encore l’énergie à l’intérieur d’elle, elle se croit revenue au début au début de sa vie ou de son arbre généa-logique, elle se confond avec toutes les elles, en elle.
Elle danse. Elle danse encore.
Au début elle se sentait fragile dans sa peau son corps elle se sentait petite trop petite en elle, elle avait une parole comme rentrée éteinte elle avait l’impression de ne pas tout à fait s’habiter elle son corps à elle ne lui appartenait pas. Elle n’avait pas l’impression de le sentir. Elle a voulu plonger.
Elle a voulu questionner. Elle a voulu creuser et pleurer et hurler et dire. Elle voulait la liberté. La liberté dedans et dehors la liberté de dire et de se dénuder, la liberté dans le regard, la parole, la peau, la façon de se mouvoir, pouvoir aimer et se laisser ...