Bertrand Belin est un artiste-couteau-suisse qui nous vient tout droit de Quiberon ; il est chanteur, compositeur, comédien, mais également écrivain… Aujourd’hui, il revient avec nous sur son rapport à la langue, et sur la manière dont il enfile ses chaussures de clown blanc pour arpenter, avec une légèreté toute pudique et profondément singulière, les fils pluriels de l’écriture et de la mémoire.

Vous êtes chanteur, acteur et également écrivain. Votre profil est particulièrement intéressant, puisque vous êtes un artiste « multi casquettes », pourrait-on dire ; mais un artiste qui garde cependant un fil conducteur dans ces trois rôles : la langue, la parole.

Oui, c’est ce qui fait que de l’extérieur on puisse très bien imaginer, parler de plusieurs casquettes, ou d’ensembles qui seraient disjoints ; mais en réalité, pour moi, c’est une continuité. Ce fil conducteur, c’est justement la langue, la politique de la langue. 

La politique de la langue ?

Oui. Comment elle se comporte : elle peut être libérée, asservie… J’ai le besoin d’explorer ce qu’elle produit avec ou en dépit de sa volonté, sur les esprits qui sont confrontés à elle. Comment cela s’organise, quoi.

C’est quelque chose que vous avez pressenti dès l’enfance, qui vous a intrigué ?

Je ne sais pas. Je me suis peut-être conformé à une réputation que j’avais enfant, d’être une sorte de plaisantin. Mais il y avait déjà quelque chose à voir avec le calembour, la dimension ludique de la collection des idiomes qui sont là, flottant dans l’air, qu’on apprend petit dans la bouche des parents ou à l’école… Et puis un tas de mots qui ne servent pas, un tas de mots qui servent à l’usage quotidien, et un tas de mots qui ne servent pas parce qu’ils ne sont pas sollicités, rappelés ; et alors on se gonfle de mots comme un crapaud qui fume une cigarette.

Et vous avez explosé, à un moment donné ?

Ah, je ne sais pas… Certainement oui. Depuis petit, je crois que la parole, c’est quelque chose. Mais je n’en ai pas pour autant étudié tous les aspects, je n’ai pas une approche scientifique ou linguistique de la langue, je reste dans un rapport de fascination avec le matériau brut de la langue. Ça suppose beaucoup de silence aussi. Sans doute suis-je intimidé aussi par l’immense pouvoir du langage.

On le sent dans ce que vous écrivez. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui relève à la fois d’une douceur et d’une acceptation du côté piégeux et oppressant du langage ; vous parlez dans vos textes du silence, de la pudeur. À propos d’humour, on lit dans Vrac, votre dernier ouvrage : « Rire est bon. /Rire avec les gens dangereux est plus rassurant que tout. / Le présent est renforcé par le rire. / Craintif est le clown, / est le fou. / Craintif ne put qu’être Bertrand en clown. » Ce rire ressemble un peu à un boulet de plomb auquel on accroche des ballons de baudruche pour le faire décoller…

Oui, je pense que l’humour est biface. La légèreté, c’est comme des baudruches accrochées à des chaussures de plomb. La fantaisie, y compris dans la dimension ludique à l’intérieur de la syntaxe, bon, ce sont des fantaisies qui se donnent pour mission de me permettre l’extériorisation sans pour autant aller dans le monde pour accabler mes concitoyens, mes prochains.

La question de la mémoire est importante, pour moi ; bien qu’au départ, elle ne l’était pas. J’ai commencé par subir la mémoire.

Une tension innerve la nécessité d’écrire ; on en a beaucoup parlé, de ce plaisir d’écrire, qui peut prendre des couleurs diverses. C’est un plaisir qui n’est pas forcément une extase : il y a un curseur, des désirs paradoxaux d’une certaine remémoration qui nous remettent le corps dans un endroit émotionnel. Je suis né près de la mer. Ce que porte le paysage de très singulier, j’imagine que ça a un petit effet sur la construction psychique. Comme c’est le cas pour chacun je pense, selon son environnement, le lieu où il a déchiffré les signes de la nature, appris la tempête, le vent et les bottes. Comme en ville, en forêt, selon. Être placé devant l’océan chaque matin pour aller à l’école, devant un horizon qui s’échappe, un territoire qui n’est arpenté, bravé, que par très peu d’humains, qui s’impose, impose sa supériorité sur la conscience humaine, immense présence et nature autre, hors d’atteinte, comme le passé si on veut, c’est voir un territoire vierge, comme la Lune. Ou plutôt que vierge, muet. Muet et vivant. Ce qui est, le plus souvent, l’état de la mémoire. Il y a un au-delà dans la mer. Mais tous les gens nés à côté de la mer n’ont pas forcément conversé symboliquement, opéré une transformation poétique ou psychique ; du moins pas la même. La question de la mémoire est importante, pour moi ; bien qu’au départ, elle ne l’était pas. J’ai commencé par subir la mémoire.

Ça veut dire quoi, subir la mémoire ?

On écrit, comme ça, en se berçant de l’illusion qu’on se souvient des choses ; mais en réalité il faut reconstruire la mécanique de l’émotion. On croit partir du passé, mais on part du présent, de notre façon de vivre au présent cette mémoire.

Je n’ai pas de réflexion sur la mémoire, je confonds la mémoire et l’expérience ; c’est-à-dire que quand on a un bagage, quand on transporte un panier d’événements marquants qui sont sélectionnés dans le cours de notre vie – soit pour leur dimension extatique, violente ou fantastique, traumatique en somme, soit parce que ce sont des pôles de désirs brûlants et inoubliables… Il y a des choses comme ça qui sont saillantes dans la matière du souvenir, qui s’imposent d’abord à soi. Une fois que l’on a fait l’expérience de ça, on peut se mettre à penser « ah, je vais écrire pour dire comme c’était facile, difficile, agréable, merveilleux »… Et on écrit, comme ça, en se berçant de l’illusion qu’on se souvient des choses ; mais en réalité il faut reconstruire la mécanique de l’émotion. On croit partir du passé, mais on part du présent, de notre façon de vivre au présent cette mémoire. On pense d’abord que le souvenir est fidèle à un événement passé – ce que je ne crois pas. Avec l’aide du souvenir, on peut tout de même exposer des représentations littéraires, artistiques de ce passé. Comme on remet en chair, en plumes et en couleur des squelettes de dinosaures. Reste une part d’invention conséquente. Mais on peut aussi penser que l’inventé est tout aussi vrai, et donc valable, que le prouvé. Du moins lorsqu’il s’agit de déchiffrer l’homme. Ce qui peut être une partie de la mission de la littérature. Le souvenir continue de vivre et de se transformer comme nous, comme nos cellules.

Oui, c’est une part organique de nous, en fait. Parfois le souvenir s’exprime en-deçà du langage, dans le vécu du corps qui n’est pas oral ni langagier.

Exactement. Je pense qu’il y a quelque chose de matériel dans les souvenirs. On a un réseau nerveux et neuronal beaucoup plus grand que ce que l’on croit, ça ne s’arrête pas au cerveau ; le monde, on l’expérimente partout. Les musiciens, les artisans le savent. Nous transmettons de l’information dans la matière qui la transmet à son tour. Tout cela pour dire que je doute de la qualité de ma mémoire personnelle, de ma capacité à restituer les faits. Je suis quasiment certain d’être porté, sans en percevoir la mesure, à inventer pour remplacer du vrai qui se serait perdu. Ça pour moi, c’est flirter avec la mascarade, ce qui m’empêcherait presque d’écrire ; mais il faut croire que la mascarade est peut-être aussi ce qui m’y pousse.

Pourtant, à vous lire, on retrouve certes une part de votre vie mais c’est une extraction minimale à partir de laquelle vous allez ailleurs. 

Oui. La cause de mon écriture, c’est ce que je veux et ne peux pas dire ; voilà, c’est ça qui me fait écrire. Ce dont on ne peut parler, il faut le taire, disait l’autre. Mais je pense au contraire que je voudrais quand même un jour témoigner.

Qu’est-ce que c’est, un témoignage ?

Un témoignage est une tentative de restitution de faits, adressé à un ou plusieurs destinataires qui pourraient, en en prenant connaissance, porter un nouveau regard sur une situation particulière et la personne qui l’exprime.

Sur vous, en l’occurrence.

Oui, sur moi. Mais au fond, c’est moi qui voudrais porter un nouveau regard sur moi-même. Je ne peux pas le faire de manière frontale : ça me paraîtrait dégueulasse de faire le commerce de ce que j’ai bien dû, pour le dépasser, considérer comme « mon petit malheur ». Le récit-témoignage est nécessaire à la société. Pour que tous et toutes nous puissions connaître, comprendre et avancer. C’est ce que fait Neige Sinno dans son livre remarquable, Triste Tigre. Avec ce défi de parler au plus près des faits, négociant durement avec ses nerfs, et se dressant dans toute sa raison ; c’est un combat qui est admirablement remporté dans son livre. En ce qui me concerne et à un degré de gravité radicalement moindre, ce qui me fait écrire est le désir de dire quelque chose que je ne peux pas dire.

Et vous savez ce que c’est, ce quelque chose.

Bien sûr. Ce n’est pas qu’une chose mais un ensemble de choses : un univers visqueux, violent, sous le signe de la dépendance alcoolique, avec tout ce que l’on peut imaginer de sordide. C’est un étang, un étang avec des créatures…

Il y en a des traces, de manière oblique, dans vos livres.

Évidemment, je dois le dire. Mais sous une forme qui ne relève pas du témoignage frontal. En parallèle, parce que dans la vie on trace un chemin, l’oubli peut être bon pour soi. L’écriture n’a pas vocation à contredire ce chemin, mais à le solidifier, peut-être. Les deux sont alors amenés à cohabiter. On pourrait généraliser le propos à la littérature, celle qui prend pour souche sa propre vie. Cela dit, j’écris également des choses qui sont d’un tout autre tonneau : dans Grands Carnivores, je n’ai pas pris pour fondement mon expérience. Il s’agit de la montée du nazisme, de la place des artistes dans cette époque. Que faisaient-ils ? Ce qui m’a motivé, c’est la fameuse exposition des artistes dégénérés voulue pas Himmler, où l’on montre Kirchner, Otto Dix, qui ont peint l’horreur de la Première guerre mondiale. Une époque où les artistes sont très engagés politiquement.

Justement, quel est votre rapport à l’engagement ? Vos textes m’évoquent la question des transfuges de classe, de la maltraitance des femmes, des rapports hiérarchiques et tyranniques qui s’installent entre les individus ; en même temps, votre discours n’est pas revendicatif par rapport à ces questions. 

Bon, il y a des spécialistes, des psychologues, des sociologues, des préfets, des magistrats, des hommes et femmes politiques, chacun, chacune avec ses compétences. Moi, disons que j’en ai une certaine expérience, mais je ne peux en parler que comme un artiste et en faire des formes. 

Pour autant, est-ce que cela rend la manière dont vous en parlez moins intéressante ?

Je ne pense pas, non ; mais ça ne se place pas en termes d’intéressant ou pas. Je présuppose sans craindre trop me tromper que je m’adresse à des gens qui savent au moins autant que moi ce dont il est question. Par conséquent je ne prends pas la parole pour faire de discours ; je n’ai pas de discours sur la violence faite aux femmes. J’ai une réprobation, une aversion totale, mais pas de discours articulé. Le monologue de la femme, dans Littoral, est assez clair.

En fait ça ne dit pas, ça montre. 

Oui, c’est ça. Idéalement.

Justement, ça me fait penser à toute une branche de la littérature qui met en perspective son propre rapport à l’écriture : qui divulgue ses intentions sans y parvenir, en affirmant « je n’y parviens pas, mais peut-être que j’y parviens parce que je n’y parviens pas » … On essaie de montrer, mais on ne montre pas. Vous, c’est minimaliste, mais vous ne le dites pas : vous faites.

Je vois tout à fait mais j’émettrais quand même un bémol. Il s’agit malgré tout de rapporter une information, mais dans ce qui tient de la structure narrative, le suspense. Dans Requin, le récit promet un événement : « je vais vous parler de cette histoire du lait en 1986 », qui viendra après. Mais bon cette question de montrer… En fait, je ne suis pas un écrivain : quand j’écris, je ne suis pas écrivain comme les personnes dont vous parlez, si je comprends bien, qui disent qu’ils écrivent.

Vous avez un petit côté Michaux, c’est drôle ; pas dans le contenu, mais dans cette impression que l’on a, à la lecture, de vagabonder avec quelqu’un qui ne se présente pas comme un littérateur, « Grand Professeur » comme vous aimez à dire dans Vrac. On trouve dans votre plume, comme dans la sienne, une certaine rigueur dans la direction donnée à l’écriture, tout en gardant la dimension fantaisiste et ambivalente du clown triste, personnage cher à Michaux.

J’apprécie énormément Michaux. Le clown triste, j’aime beaucoup cette figure-là. C’est quelqu’un qui, historiquement, préexiste à l’Auguste, au nez rouge. L’image du clown blanc est très vieille, on peut en faire une archéologie qui remonte à l’Antiquité me semble-t-il. Bon, ce que l’on en dit dans les centres de recherches sur le clown triste c’est une chose ; mais moi ce que j’en perçois, c’est la solitude, qu’une seule chose peut venir déjouer ; c’est l’amitié de quiconque. Et donc c’est l’Auguste ; son ami ; qui est le quiconque. Il n’est pas formidable, il n’a pas les capacités intellectuelles du clown blanc, qui, lui, est digne. Le clown blanc a un certain pouvoir, il croit qu’il est à égal du public, et qu’ils rient ensemble de l’Auguste, alors qu’en fait on rit de lui, on a même pitié de lui.

Dans ce cas, peut-on avoir conscience d’être un clown triste ?

Oh je ne sais pas… C’est pas une situation que l’on vit de minute en minute. On l’est du mercredi au dimanche, je suppose, j’en sais rien. En tout cas, comme figure de désespérance, je me sens très familier avec le clown blanc : c’est quelqu’un qui se tient debout, dans l’apparence d’un mort, blanchi. Il se montre plus malin mais se sait plus désespéré. La fantaisie est la politesse du désespéré, comme on dit. Bref, je ne me prends pas pour qui je suis.

Je n’aime pas trop les livres qui font tout pour donner l’illusion du réel (…). Quand c’est très bien fait, j’aurais tendance à dire que c’est trop bien fait ; c’est pourquoi j’aime beaucoup la parabole, qui est une machine à animer des figures. 

Il n’empêche que j’ai une certaine ambition ; je ne suis pas un exemple de vertu et je n’écris pas de manière absolument désintéressée. Je suis comme tout le monde, sensible à la place que pourraient prendre mes livres ; mais pas par intrigue, pas comme un comptable. Ce qui importe pour moi, c’est d’écrire ce que je veux. Je ne cherche pas le succès ; je cherche l’approbation d’une ou deux personnes.

De qui ? 

De quelqu’un, de moi peut-être aussi ; du double avec qui je cohabite, qui fait partie de moi. Cependant, j’ai tendance à effacer un peu ce que j’écris : une fois publié, je garde l’essentiel de ce que j’ai produit en mémoire mais je passe rapidement à autre chose. Cela reste comme une trace, au sens de la sécrétion. J’ai également un éditeur que j’admire beaucoup. Si un livre a la chance d’être lu et apprécié par mon éditeur, je n’ai pas besoin d’en être content moi-même sur le moment. Cela me porte et me convainc. C’est une chose qui relève du face-à-face, en réalité. Quand j’écris, je ne pense pas vraiment à des lecteurs en général ; mais à un ou deux lecteurs, tout au plus. Quelqu’un, qui est une émanation, un double, dont je ne sais pas tout, et dont je suppose qu’il a plus d’aptitude que nous à savoir si ce que l’on est en train de faire a une valeur ou pas.

Avez-vous de nouveaux projets d’écriture en cours ? 

J’ai un travail en cours, qui traite justement de la question de la falsification de la mémoire, ou en tout cas de l’illusion d’exactitude concernant la mémoire. C’est un récit à la première personne.

En parlant de première personne : vos personnages sont souvent anonymes, pourquoi ?

Ce n’est pas tout à fait vrai. Dans Vrac, Littoral, effectivement, les personnages ne sont pas nommés ; dans Requin, dans Grands Carnivores, en revanche, il y a des noms. Cela dit, c’est un encombrement, les noms : c’est bien d’en mettre, mais souvent on y débusque les traces du pinceau. Je n’ai pas de personnages dans mes livres… Du moins pas au sens romanesque, avec une antériorité, un aspect, au sens balzacien du terme. Requin, c’est une parabole de la solitude ; j’ai dû inventer un personnage, Marc Blanchet, pour pouvoir l’édifier. Dans Littoral et Vrac qui contiennent une importante part autobiographique, j’utilise paradoxalement des marionnettes pour les mises en situation. Si tu veux écrire une « histoire vraie » sans mettre en cause directement l’identité des gens, tu leur inventes un nom parce que tu ne veux pas d’ennuis avec la police, alors tu dis : « elle s’appelle Juliane Rochefort, donc je vais l’appeler Liliane Rochefoucauld ». Mais bon… Tu vois le niveau d’invention, quoi. Ou bien si tu inventes un personnage qui n’existe pas, et que tu l’appelles Patrick Boussiron… Je tombe d’ennui, moi. Je préfère encore qu’on l’appelle X ou K, comme Kafka l’a fait ; ou alors, j’aime bien aussi qu’il y ait de l’invention dans ce cas, Claude Lapin, ou autre… En fait, je n’aime pas trop les livres qui font tout pour donner l’illusion du réel, qui cherchent par exemple à restituer une époque, un fait historique, ou tout simplement des événements de la vie quotidienne de manière minutieuse. Quand c’est très bien fait, j’aurais tendance à dire que c’est trop bien fait ; c’est pourquoi j’aime beaucoup la parabole, qui est une machine à animer des figures. 

Vous parlez de Kafka, on a parlé de Michaux, également… Avez-vous pour nous des recommandations de lecture ? Un dernier mot pour nos lecteurs, peut-être ?

En ce moment, je lis Frédéric Boyer, qui vient de retraduire les Évangiles. Je pense aussi à Pierre Autin-Grenier, André Hardellet… Et Ponge bien sûr, vers qui je reviens très souvent. Cette année, je me suis également fait recommander la lecture de Boccace, de L’Arioste, de Dante… Bilan de tout ceci : faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux ; se bercer de l’illusion que les formes que l’on fabrique nous tiennent à distance par rapport à nous-mêmes, ont une autonomie et vont d’esprit en esprit…

Vous pouvez retrouver – et nous vous le conseillons vivement – la quasi-intégralité de l’œuvre de Bertrand Belin aux éditions P.O.L. Pour découvrir son univers musical, rendez-vous sur sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@bertrandbelin . En tournée jusqu’en 2024 pour En travers de sa gorge (Marc Lainé à la mise en scène et à l’écriture), il sera de nouveau présent dans Entre vos mains, le dernier volet de la trilogie fantastique du dramaturge, prévu pour la saison 2024-2025.

Bibliographie indicative :

  • Requin, P.O.L, 2015
  • Littoral, P.O.L, 2016
  • Grands Carnivores, P.O.L, 2019
  • Vrac, P.O.L, 2020

Crédit photo : Portrait de Bertrand Belin, ⓒ Edgar Berg