Qui a dit que science-fiction rimait avec voyage intergalactique kitsch, sous fond d’invasion de petits bonhommes verts et de riposte au pistolet-laser ? Certainement pas Gérard Klein : écrivain et théoricien du genre né en 1937, véritable inventeur de la SF française, il lutte dès les années 1960 contre la réputation d’un genre uniquement destiné à une communauté fermée de geeks collectionneurs de magazine pulps. 

Tout le monde connaît l’histoire de Faust, revisitée sans cesse et sans cesse revisitée. Et si d’ailleurs, vous ne connaissez Faust que de nom, La Beauté du diable est un bon moyen pour aborder ce mythe, en 1 h 36 de film en noir et blanc. En 1950, René Clair réinvente le mythe de Goethe en le portant à l’écran : Méphistophélès, sous les traits charmants d’un jeune homme joué par Gérard Philippe, redonne sa jeunesse au vieux savant Faust en changeant d’apparence avec lui.