Le cinéaste John Huston (Chinatown, The African Queen…) fait l’objet d’un nouveau livre, qui n’est ni le premier et sûrement pas le dernier. Cette fois, Julius M. Stein se met au défi d’écrire sur un cinéaste autant adulé que renié: preuve en est de la rédaction des Cahiers du cinéma avec Gilles Jacob qui écrit que «les films de John Huston se sont plus ou moins terminés, jusqu’à présent, par un échec» ou encore Truffaut qui dit préférer un Huston-scénariste plutôt qu’un Huston-réalisateur. Cette fois, à l’ouvrage analytique et biographique, l’auteur Julius M. Stein mêle un récit tout à fait personnel et passionnant.

Dialogue admirateur-admiré

Pour un défi, c’en est bien un, l’auteur l’écrit lui-même sur un ton sarcastique qui le suivra durant tout l’ouvrage : les éditions Marest lui donnent trois mois pour rédiger son essai. Pari tenu. Julius M. Stein accepte, parvient à écrire l’ouvrage, et de quelle manière ! Il réussit à prendre à contre-pied la biographie trop formelle et routinière en faisant de John Huston un véritable personnage de fiction. Le cinéaste est mis en scène par M. Stein à l’occasion de dialogues fictifs révélant une profonde admiration. Cette admiration permet à l’essayiste d’effectuer également un travail d’analyse, lui-même soutenant, pour expliquer le titre insolite de son ouvrage : « tu es ma proie et ta tête mon trophée », lors d’un des nombreux dialogues fictifs pour la plupart amusants…

Au fur et à mesure de la lecture de l’essai, se dessine peu à peu le portrait du cinéaste à travers les mots : c’est comme s’il avait été tout un ensemble de poussières ou d’ombres dans un H...