Axel Cadieux (rédacteur en chef de SoFilm et auteur de différents essais cinématographiques), Judith Beauvallet (journaliste chez Écran large, vidéaste et créatrice de la chaîne Demoiselles d’Horreur) et Quentin Mével (réalisateur, auteur et délégué de l’ACRIF) se sont réunis pour l’écriture et la conception de ce superbe ouvrage témoignant de l’évolution du cinéma de genre et de la prise de conscience du public à l’égard de ces films.
Judith Beauvallet décortique, analyse, historicise et date différentes étapes du cinéma de genre avant que ses deux confrères donnent la parole à des professionnels pour apporter un point de vue contrastant avec la vision du spectateur – qu’il soit critique ou non.
Un genre à soi, livre militant
Dans son introduction, Judith Beauvallet place le contexte de son sujet, notamment dans un cadre historique et artistique. Une première idée est présentée par la journaliste contre laquelle se dressera l’ouvrage et chacun des professionnels interviewés : celle d’un « divertissement vulgaire et facile ». Un genre à soi, véritable livre militant, revendique la nécessité de reconnaître un genre souvent sous-estimé. Son importance réside dans sa faculté à interroger divers acteurs et à promouvoir plusieurs éléments principalement liés à ce genre.
À de multiples reprises le nom de Julia Ducournau revient à nous, particulièrement sous la plume de Judith Beauvallet qui considère son premier long-métrage, Grave, comme un film pivot dans le système actuel du cinéma de genre.
« Différentes institutions, et notamment le CNC, ont entrepris de créer des commissions et appels à projets spécifiques pour favoriser leur émergence, afin qu’une surprise comme Grave, le premier long-métrage de Julia Ducournau dont l’impact avait pris tout le monde de court en 2016, ne reste pas un phénomène isolé. »
À mesure de la lecture de l’ouvrage, cette citation – issue de l’introduction écrite par la journaliste – et particulièrement cette notion de « phénomène isolé » nous restera en tête à mesure qu’Un genre à soi révèle son intent...
