L’année 2024 est celle des grandes élections. La moitié de l’humanité s’est rendue aux urnes et des millions d’Américains s’apprêtent à voter. Les systèmes électoraux sont scrutés par les observateurs. Certains considèrent qu’il faudrait repenser notre manière d’élire nos représentants et se tourner vers une démocratie plus directe. 

L’année 2024 est aussi celle de l’Intelligence artificielle qui s’est emparée des esprits et de nos ordinateurs. ChatGT a démocratisé notre rapport aux IA conversationnelles et tout le monde a déjà fait l’expérience vertigineuse d’entretenir une conversation avec un chatbot textuel. 

Ces deux aspects de la modernité se trouvent habilement conjugués dans le nouveau texte de notre collection Vrilles, Le Dernier mot. Benjamin Planchon nous propose une expérience de pensée saisissante : que se passerait-il si une IA se présentait à l’élection présidentielle ?

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Dans Le Dernier mot, Nathan Delacroix joue son avenir et celui du pays : sous l’œil avide des caméras, il participe au grand débat de l’entre-deux-tours des élections présidentielles. Il a affûté ses arguments, peaufiné sa tactique. Il est prêt. Mais sa concurrente, l’insaisissable Sika, n’est pas n’importe quelle candidate. Monstruosité pour les uns, féérie pour les autres, son entrée dans la course précipite la politique dans une nouvelle ère. Nathan se concentre. Silence dans le studio. Le monde s’apprête à changer, en direct, entre deux pages de publicités.

À la fois réflexion sur le langage et sur la politique, Le Dernier mot est un livre déroutant qui met l’homme face à la machine mais aussi face à ses contradictions. En définitive, entre le rêve et l’efficacité, entre l’évasion et l’action, le choix est peut-être plus cornélien qu’on l’imagine. 

Ce qui est en jeu ce soir, ce n’est pas ma candidature, pas la légitimité des politiques traditionnels, ni même la Ve République. Non, ce qui se joue, c’est le salut de l’âme humaine. Je n’ai jamais eu peur des grands mots. Les grands mots disent la vérité, et la vérité est toujours moquée. C’est le Mal que je combats. La Damnation. 

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur ce texte étonnant qui mêle populisme, littérature et intelligence artificielle, nous vous proposons de rencontrer son auteur à la librairie Les Apprentis, le jeudi 21 novembre de 19h30 à 21h !