Artiste et auteure allemande exilée à Paris, Unica Zürn a laissé de sa courte vie une œuvre hors du commun. Influencée par l’esthétique surréaliste — elle était la compagne d’Hans Bellmer pendant plus de quinze ans — elle publie en 1954 ses premières anagrammes et ses dessins à l’encre de Chine dans un recueil intitulé Hexentexte (« Grimoire de sorcière »). Ses gouaches et ses dessins automatiques furent l’objet de plusieurs expositions qui séduisirent poètes et peintres. Ses récits dans lequels s’entrelacent dessins, anagrammes et textes en prose, Le Blanc au point rouge (1959), Sombre Printemps (1969), ou encore L’Homme-Jasmin (1971), témoignent d’une prédilection pour un art hybride qui fait dialoguer plusieurs facettes du moi. Les dessins et peintures des derniers moments de sa vie sont conservés à l’hôpital psychiatrique de Saint-Anne où elle a tragiquement mis fin à ses jours.
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S'abonnerCarla Ouhoud est diplômée d’un Master de Littérature Comparée de l’université Paris-Sorbonne (Paris IV). Elle a écrit un mémoire sur les ruptures et les continuités entre prose et poésie dans les œuvres de Béatrice Douvre, Sylvia Plath et Amelia Rosselli. Elle s’intéresse aux questions du fragment de l’identité, de l’image, et de la reconstruction de soi dans la littérature et le cinéma.
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