Un songe-creux peu bavard - Zone Critique
Un songe-creux peu bavard
Ramuz
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Après quelque temps sur Paris, Charles-Ferdinand Ramuz est revenu, dégoûté par les mondanités du milieu littéraire parisien, sur sa terre natale, cette terre calme faite d’aventures aux alentours du lac Léman. Le Garçon savoyard est de ses romans qui développent cette dualité environnementale, cette dichotomie de rythme, cette impasse triste entre les villes et les campagnes, les doux rêves et les sombres chimères. Le travail de Ramuz est de laisser croître la folie à douce allure pour ne pas empêcher les artifices et les aspirations d’une fuite gangrener l’âme de son héros. Ce roman fait tomber, petit à petit, un jeune homme taciturne dans les méandres de son monde intérieur. Il y a des endroits d’où l’on ne part pas ; et si ceux-là sont de notre cœur, alors la chute se fera violemment. Le Garçon savoyard est le chemin tragique d’un rêveur perdu et cloîtré dans des idées sans perspectives.

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Un article par Aliosha Costes, le 10 juin 2024
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Quand il ne boit pas un café en papotant des salles obscures, Aliosha Costes se promène. Par ailleurs (et depuis quelque temps déjà), il écrit un roman (ou un « texte long » pour les intimes). Il n’en voit pas la fin, alors en attendant il écrit des articles pour la revue de cinéma Tsounami et parfois des textes courts (comme des « fictions » pour ici-même).
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