Après quelque temps sur Paris, Charles-Ferdinand Ramuz est revenu, dégoûté par les mondanités du milieu littéraire parisien, sur sa terre natale, cette terre calme faite d’aventures aux alentours du lac Léman. Le Garçon savoyard est de ses romans qui développent cette dualité environnementale, cette dichotomie de rythme, cette impasse triste entre les villes et les campagnes, les doux rêves et les sombres chimères. Le travail de Ramuz est de laisser croître la folie à douce allure pour ne pas empêcher les artifices et les aspirations d’une fuite gangrener l’âme de son héros. Ce roman fait tomber, petit à petit, un jeune homme taciturne dans les méandres de son monde intérieur. Il y a des endroits d’où l’on ne part pas ; et si ceux-là sont de notre cœur, alors la chute se fera violemment. Le Garçon savoyard est le chemin tragique d’un rêveur perdu et cloîtré dans des idées sans perspectives.
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